Pères / Peur
A la sortie de "Julie (en 12 chapites)" de Joachim Trier, nous avions été interpelés par la contamination évidente – que le film traduisait peut-être malgré lui – du cinéma d’auteur par la forme...
Par
le 14 nov. 2021
16 j'aime
5
Tre Piani n’a pas fait l’unanimité à sa présentation au dernier Festival de Cannes, beaucoup de critiques reprochant un récit décousu, et un déséquilibre dans la structure narrative. Cela serait pourtant bien dommage de passer à côté d’un long-métrage évoquant les thèmes les plus chers du réalisateur, entre conflits familiaux, deuil, accidents et apprentissages de la vie. L’histoire, adaptée du roman Shalosh Qomot de l’israélien Eshkol Nevo, et resituée à Rome, emprunte les codes du film choral, où l’on suit trois familles vivant sur trois étages d’un même appartement de classe moyenne. Quand le fils de Vittorio tue accidentellement à moto et sous l’emprise de l’alcool, la femme d’un voisin proche, c’est toute une série d’événements qui s’apprête à bouleverser la vie de ce petit monde…
L’œuvre de Moretti évoque le poids de la responsabilité parentale, sous trois périodes différentes, les enfants et les parents grandissant, et leurs problèmes respectifs aussi. En choisissant de disposer les intrigues de manière parallèle, qu’il s’agisse de l’accident à la fausse accusation pour les enfants, comme la crise trentenaire des hommes, jusqu’à la peur de l’absence du mari ; Tre Piani renvoie aux difficultés de la vie communes à tous. D’un étage à l’autre, il n’y a pas tellement de différence, si ce n’est quelques années, le temps que le problème de l’étage du dessous revienne au supérieur. D’une allée, forêt à une classe éloignée, tant de lieux et de distances extérieures au cadre précis de l’immeuble, suscitant moultes agitations pour le parent. A l’inverse, et c’est la réponse de la première intrigue, l’encadrement effectif de l’enfant dans une cellule formatée seulement par l’éducation parentale ne le protège pas plus, la simulation de procès apprise au jeune fils le renverra plus tard devant ces mêmes tribunaux.
Critique en intégralité : https://cestquoilecinema.fr/critique-tre-piani-un-monde-au-bord-de-la-crise-de-nerfs/
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Les meilleurs films italiens, 2021 : Une année cinématographique, Les meilleurs films de 2021 et Les meilleurs films de Nanni Moretti
Créée
le 11 nov. 2021
Critique lue 500 fois
3 j'aime
D'autres avis sur Tre piani
A la sortie de "Julie (en 12 chapites)" de Joachim Trier, nous avions été interpelés par la contamination évidente – que le film traduisait peut-être malgré lui – du cinéma d’auteur par la forme...
Par
le 14 nov. 2021
16 j'aime
5
Pour ceux qui ne connaissent pas encore Eshkol Nevo, espérons que Tre piani (Trois étages en traduction française) leur donne envie de se plonger dans l'univers de ce remarquable écrivain israélien...
le 18 juil. 2021
16 j'aime
2
Retour en grâce de Moretti avec un film d'une profondeur et d'une émotion rarement égalée dans son oeuvre. C'est un film à ranger du côté de la Chambre du Fils ou du Caïman, mais qui je trouve va...
le 6 mai 2022
6 j'aime
2
Du même critique
Tout droit sorti des cartons Netflix, Athena s’apparente au film de banlieue comme pouvait l’être BAC Nord l’année dernière. Alors que le soldat Abdel peine à se remettre de la mort de son frère,...
le 26 sept. 2022
49 j'aime
6
Il n’est jamais agréable de constater le piètre jeu d’un acteur que l’on apprécie, surtout lorsqu’il est dirigé par un auteur. Le film d’Arnaud Desplechin est une souffrance constante, paralysée par...
le 23 mai 2022
37 j'aime
3
Il n'était pas possible d'attendre quoi que ce soit de ce deuxième volet du déjà très oubliable Black Panther, pour la simple raison qu'il n'y avait encore rien à ajouter à la matière très fine de...
le 20 nov. 2022
20 j'aime
1