Un ennui mortel
Aie aie aie ! Je me rends compte au vu des notes attribuées par mes éclaireurs que je suis le seul con à n’avoir pas apprécié ce film, alors je m'interroge: pourquoi est-ce que je suis complètement...
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le 18 janv. 2022
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Je lis souvent sur les réseaux sociaux les avis des gens qui disent que Disney part en cacahuète avec ces histoires d’inclusion, avec des mots comme cancel culture dans des débats à la con du genre "Non, Blanche-Neige doit être blanche"… Bon, autant vous le dire tout de suite, je n’ai jamais été d’accord avec ces conneries. Je crois que les noirs, les latinos, les asiatiques, les gays, les trans, et autres minorités, tous territoires confondus, ont été trop longtemps stigmatisé et caché sous le tapis. Le cinéma a quelques décennies d’injustice à rattraper, notamment envers une catégorie de public qui ne parvenait pas à s’identifier à des personnages forts, qui leur ressemblaient. J'étais donc content que le groupe Disney soit l'un des premiers à proposer des spectacles depuis des points de vue nouveaux et plus inclusifs.
Et puis, j’ai vu Treize à la douzaine (version 2022), et là j’ai été obligé d'admettre, qu’effectivement, le studio aux grandes oreilles commençait à péter les plombs. Peut-être qu'à trop vouloir bien faire, le studio fait mal, car le film brille surtout par son incroyable démagogie, sa philosophie de bas étage, sa bêtise assumée, pire que tout, l’intention, qui est honorable au départ, s’avère tout à fait contreproductive.
Ainsi une famille recomposée, dont les parents sont une black et un blanc, illustre la mixité sociale avec une précision absurde. Il y a des enfants blancs, des enfants noirs, des métisses, et même un enfant indien, qui a été adopté. Pour tout vous dire, j’ai été étonné de ne pas trouver un Asiatique ou un Latino dans le lot… Quant à l’histoire, elle s’articule autour de tous les chocs imaginables: choc des cultures, choc des générations, choc des classes, tant de chocs que les thèmes en perdent finalement tout impact. Le pire vient de cette victimisation grossière du peuple afro-américain qui est décrit d'une manière épouvantable (dans le sens où elle est développée sans nuances, je précise). Bien sûr, je suis conscient du problème de racisme largement généralisé et évident en Amérique, et je le déplore, mais franchement la manière dont est abordé le sujet dans le film fait pitié. Les sujets graves sont tournés à la sauce Disney Chanel, et c’est limite insultant, d'autant plus que le personnage qui défend cette cause est largement antipathique. Le papa noir est insupportable avec ses « mes enfants noirs vont souffrir dans ce monde de brutes », « le papa blanc ne saura pas éduquer mes enfants noirs », franchement j’ai trouvé ça consternant de bêtise et de paresse. Les auteurs de ce film devraient changer de boulot. En ce qui me concerne, je n’ai jamais rien vu d’aussi démagogique et d'aussi bête. J'ai largement détesté.
Je ne sais même pas comment je suis arrivé au bout du film.
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Créée
le 25 août 2022
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