Alors que la guerre froide, commencée officiellement en 1947, bat son plein, un événement majeur du conflit vient garnir un peu plus cette lutte entre les deux superpuissances : la crise des missiles de Cuba en Octobre 1962.
Un avion espion américain U-2, découvrant des missiles nucléaires installées par l’Union Soviétique à Cuba, qui amène à une négociation tendue entre les deux pays durant treize jours afin d’éviter une guerre nucléaire qui aurait pu changer la face du monde.
Le réalisateur Roger Donaldson relate cet événement avec un film plutôt bien maitrisé dans l’ensemble. Il nous montre comment l’administration Kennedy a résolue la crise, avec notamment la constitution d’un comité exécutif du Conseil de Sécurité Nationale qui a pour nom EXCOM, regroupant les personnes du gouvernement les plus impliquées directement dans cette crise.
A savoir le procureur général, le conseiller spécial, le secrétaire à la Défense et le directeur de la CIA.
La réalisation est certes académique, sans grande prise de risque sur la mise en scène mais le plus important dans un film historique étant la crédibilité du scénario, ce dernier est réussi.
L’histoire est très intéressante, les 2h20 passent rapidement tant c’est prenant et tendu.
Mais cela aurait pu être abouti davantage si la gestion de la musique était mieux gérée. Cette musique, assez patriotique, est trop présente pour ma part, ce qui gâche la montée de la tension à certains moments et la fait retomber aussitôt. J’aurais donc aimé plus de silences en fond sonore afin d’installer une ambiance plus sombre que celle présente dans le film.
Rien à dire sur la performance des acteurs qui livrent une partition sérieuse et satisfaisante, Kevin Costner en tête.
Autrement, le contenu est riche, on apprend de nombreuses choses et les dialogues sont bons et bien rythmés, notamment lors des scènes de réunions. Cela me rappelle, par moments, A la Maison Blanche (The West Wing), série magistrale d’Aaron Sorkin.
Académique mais maitrisé, Treize Jours retrace cet événement important avec sérieux et respect des faits.
Note générale : 7,5/10