Hé, John. Tu viens de te faire tirer ton concept.
Les films à sketches, cette gangrène du film d'horreur. De Barrio Tales à V/H/S, en passant par The ABC's of Death, je les ai tous conchiés, ou du moins vomis. Pourquoi ? Parce que le film d'horreur à sketch, c'est un truc nul, qui n'apporte rien : pas le temps de se faire à l'ambiance, pas le temps de comprendre ce qui se passe.
Ici, le phénomène est tout autre. Bien qu'étant un film à sketches, cela ne se fait pas sentir du tout. A la rigueur la première scène qui peut le laisser penser, mais, dans un esprit de bonté, je me suis dit que même Tarantino expliquait le début de ses films à la fin, donc bon. Pourquoi jeter la pierre à un petit film très certainement indépendant ? En dehors de sa simplicité évidente, ce film arrive à tisser un lien qui n'est pas vague, comme dans l'immonde film de 2h qu'est V/H/S, entre toutes les histoires. Et sa réussite est là. Citez-moi un autre film d'horreur à sketches qui tisse des liens entre toutes les histoires. Encore mieux : un film où des personnages des autres sketeches se retrouvent, même pour une seconde ou deux, dans une même portion de la réalité ? Je n'en connais pas beaucoup, pour ma part.
Pour un film d'horreur à sketch, ce film est bon, très bon. Je vois pas quoi dire d'autre, en fait, parce qu'il m'a salement laissé sur le cul. Je ne m'attendais pas à une claque pareille, parce qu'Halloween, c'est tellement usité, ma bonne dame...