Trivial Matters par Jean Dorel
Trivial matters est un film à sketches, ou à épisodes. Il y en a sept. Ils sont tirés d'histoires que Pang Ho-cheung a écrites. Le cinéaste doit être écrivain, auteur de nouvelles à Hong Kong. Je ne le savais pas. Il a adapté lui-même ses nouvelles pour son dernier film et, encore une fois, il étonne par la variété de son style, de plus en plus souverain, en dehors des modes, au-delà des canons du box-office. Pang Ho-cheung est un auteur, un grand cinéaste et il faut que cela soit écrit.
Dans un film à sketches, il y a forcément des choses moins bien, et dans Trivial matters il y a des parties moins réussies que d'autres. Mais celles qui sont réussies sont tellement passionnantes que j'en suis resté timide d'admiration. Trivial matters est grand sous une apparence modeste. On ne sait pas où ira maintenant Pang Ho-cheung. S'il était besoin de le dire, sa maîtrise est désormais totale. Ses choix (sujets, acteurs, chansons, musique, cadres, narration) sont ceux d'un immense cinéaste. Putain, ça fait du bien.