Modernisme de la mise en scène opérant des flux de conscience symptomatiques de la Nouvelle Vague, par extension israélienne (tournant le dos à l'idéalisme sioniste, au même titre que la mouvance littéraire que représente A.B. Yehoshua), rappelant certains partis pris formels de Resnais (inserts de flashbacks "rationnels", arrêts sur images, ou délires hallucinés avec montage de souvenirs au kibboutz, surexposés et se répétant en boucle). Difficile d'adhérer complètement à une histoire semblant distiller un fond réactionnaire si on s'en tient à la représentation manichéenne de l'idéal moral opposant d'une part le passé au kibboutz - objet de la nostalgie, et incarné par le premier amour perdu, "pur", pour Noa - et la réalité urbaine contemporaine, devenue consumériste, aux moeurs "dévoyées" (Zvi-le-serpent qui convoite Yael !). A moins que mon interprétation soit malheureuse !?
Sinon, beaucoup de fraicheur dans le jeu des comédiens, et idées narratives formelles intéressantes.
5,5/10