Three Thousand Years of Longing (2022)

Alithea Binnie, narratologue, porte un regard sceptique sur le monde. Un jour, elle rencontre un génie qui lui propose d’exaucer trois vœux en échange de sa liberté. Sans ignorer que, dans les contes, les histoires de vœux se terminent mal, elle finit par formuler un vœu des plus surprenants ...

Adaptation d'une nouvelle de l'écrivaine britannique A. S. Byatt, publiée en 1994, inspirée elle-même de contes populaires d'origine persane, indienne et arabe.

George Miller sait donner du rythme aux histoires qu'il met en scène et montrer l'action avec un certain talent.

L'alternance entre le déroulement rapide de l'histoire et les moments verbeux est orchestrée avec succès, le métrage - sur son ensemble - est soigné et séduisant.

Susciter de l'émotion est une toute autre paire de manches ...

Toute fiction qu'il soit, Three Thousand Years of Longing est construit et raconté intelligemment mais sa narration est trop froide et trop succincte pour que les sentiments qu'on s'attend à ressentir d'une fable soient au rendez-vous.

Le conte, trop vulgarisé dans sa forme, passe finalement à côté de la féerie ...

Le tournage en Australie ne favorise guère la crédibilité du récit : les reconstitutions historiques et environnements du présent manquent parfois de détails dans leurs décors ou présentent un aspect trop lisse, trop neuf.

Tilda Swinton maitrise une fois encore ce rôle de femme au charme froid et très atypique.

Idris Elba parait sûr de lui dans un rôle qui ne lui convient finalement pas si bien, sa voix ne convainc que rarement.

La majorité des seconds rôles montre une prestation anecdotique, voir discutable.

Les effets spéciaux sont réussis.

La musique n'est pas assez présente mais convient parfaitement au propos.

Ce qui semble tout d'abord se terminer maladroitement sur une morale fatiguée débouche sur une fin émouvante et bienvenue.

De la planète Vulcain.