Adapté d'un roman de Kawabata, le premier film parlant de Naruse montre une parfaite maîtrise de la technique, flashbacks et voix off compris. Au-delà de la fiction, l'évocation de la solidarité entre trois soeurs qui vivent d'expédients avec la cadette qui se sacrifie pour les deux autres, le film est un véritable documentaire sur le quartier d'Asakusa à Tokyo, avec ses bars, ses restaurants, ses dancings et ... ses mauvais garçons. Deux scènes, au moins, qui traitaient de la prostitution dans ces lieux mal famés ont été censurées. Reste une oeuvre plus intéressante pour son atmosphère et son lyrisme serein que pour son récit proprement dit.