Une fois payé le passe-droit habituel et nécessaire pour apprécier un film du genre footage found - à savoir oublier le fait que non, si je dois courir pour ma survie dans les bois, je ne vais pas garder sur moi une caméra qui pèse au bas mot 10 kilos, et encore moins tenter de FAIRE DES CADRAGES CORRECTS - on se retrouve devant un vrai bon moment de cinéma, et un sujet pas vraiment commun.
Le folklore norvégien s'insinue dans le monde réel (et les très beaux décors naturels) d'une manière pas idiote du tout, curieusement sobre et logique (à écouter Hans parler des trolls, on se dit "ha ben oui, ça se tient."), et l'impression de réalisme est entretenue par des acteurs et un travail de caméra plutôt justes.
La scène de fin a du rendre verts de jalousie bien des réalisateurs qui donnent à leurs films des prétentions EPIQUES qu'ils ne parviennent pas à coucher sur la pellicule malgré leurs 450 figurants, leurs 18 caméras et leurs 6 mois de post-production.
Ici, il y a une caméra, un bonhomme, un plan, et c'est putain de dantesque.