la beauté de ce film réside autant dans les mots que dans les silences. Qu’est ce que ca peut être beau un homme qui écoute.
Pourtant au fur et à mesure du film on peut prendre ce prétendu intérêt pur pour de l’extorsion. Est ce réellement penser que par soi même que de s’inspirer des paroles des autres ? N’est ce pas là la limite de la créativité ? Est ce que en tant qu’auteur écrire ses livres s’inspirant de ces femmes ne serait pas trop facile, misogyne, profiteur ?
Certes, le côté misogyne et sexiste est soulevé dans le film, mais on ne peut quand même pas s’empêcher d’envier la relation que cet écrivain construit avec les femmes de sa vie. On envie ce sentiment d’exister pour l’autre, d’exister par l’écoute mais surtout par l’écriture.
Il dit d’elles qu’elles sont imaginaires, que même s’il le voulait il ne peut pas « baiser des mots ». Pourtant c’est ce qu’il fait. Il écrit sa vie et ses désirs au travers de femmes qui pour lui n’ont aucun défauts. Des femmes parfaites, belles, intelligentes, qui parlent, beaucoup, mais qui ont des choses à dire.
La caméra rentre dans leur intimité, on ne voit pas deux personne faire l’amour, on voit deux êtres humains assoiffés de mots, de verbes et d’adjectifs. En réalité ce film n’est pas une ode à la femme (a ces femmes) mais bien aux mots. La seule véritable histoire d’amour que l’on voit c’est celle entre lui et les mots des femmes.