Ecran scindé en deux : d'un coté New-York période tours jumelles, de l'autre Londres et son célèbre pont, mais on n'est pas dans Amicalement votre ni dans 24h chrono et encore moins dans Vortex. Point de décors aussi, on est plutot sur une scene de theatre dans une sorte de huis clos à plusieurs. La technique du fractionnement de l'image ne sera plus utilisée. Double vie ? Un peu plus que ça. La vie de Philip (Denis Podalydès) est fractionnées en 5. D'un coté il a sa régulière (Anouk Grinberg) et de l'autre, 4 maitresses. Une vieille maitresse atteinte d'un cancer et qui attend un résultat important. Emmanuelle Devos est bien dans son role du meme niveau que dans Comment je me suis disputé et Un conte de Noel. Une jeune maitresse tchèque aperçue brièvement. Une jeune étudiante états-unienne (Rebecca Marder) aperçue elle aussi brièvement et enfin celle jouée par Léa Seydoux, la plus importante dans l'histoire.
On ne croit pas du tout une seule seconde à leur histoire d'amour adultère. Podalydès, habitué aux roles d'amants ces derniers temps (notamment ne pas voir les affreuses amours d'Anais) a toujours aussi peu de charisme et encore moins de sex appeal. On le preferera dans Plaire aimer et courir vite. Pour ce qui est de sa partenaire, elle est aussi insipide que quand elle joue dans James Bond, alors qu'elle était très bien utilisée par Bruno Dumont dans France et dans Roubaix du même Desplechin.
Le réalisateur de La Sentinelle nous livre une adaptation assez plate du livre de Philip Roth, loin de son univers et loin de celui de l'écrivain. La plupart du temps on s'y ennuie.
On espère qu'il renoue avec son univers personnel dans Frere et Sœur, genre dans lequel il est bien plus à l'aise.