Ce film est un bon thriller, même si quand on le voit en 2017 on se dit que ce twist est un des plus utilisés de toute l'histoire du cinéma.
John Polson tient un double propos, d'abord sur la schizophrénie puis sur le mind control, mais il faut garder de la distance. Je pense que le personnage du père est plus complexe qu'il n'y parait, pendant tout le film il ne semble pas contrôler Charlie, et même si ce n'est plus le cas à la fin parce qu'il joue de ses deux personnalités, on ne peut pas résumer tout le film à la programmation Monarch. C'est Charlie qui en fait usage et David tente de s'en servir de manière totalement inverse, inconsciemment, pour la déconstruire.
Ce n'est pas un maniaque qui possède volontairement deux personnalités mais plutôt un schizophrène qui ne contrôle absolument pas les deux facettes qu'il renferme.
Le plus intéressant est qu'il soit psychologue, cela montre quelque chose de souvent admis, c'est qu'eux mêmes sont souvent atteints de troubles, voire même plus facilement sujets à ceux-ci.
La fin est un peu décevante, mais je m'en suis voulu de ne pas avoir compris plus tôt, surtout que je ressors depuis peu de la filmographie de Lynch presque entièrement basée sur ce genre de procédé scénaristique d'auto-déconstruction.
Une bonne surprise en somme, notamment grâce à un très bon casting: mention spéciale pour la gamine qui est vraiment performante.