Confession d'un pionnier
En retraçant sommairement la carrière de ce magicien des effets spéciaux au profit de son témoignage, Wallet met plus en exergue l'aspect confession de l'homme plus que son travail en lui même. A...
Par
le 9 juil. 2020
Grégory Wallet dresse le portrait d’un visionnaire, d’un pionnier, voir même d’un génie incompris. Douglas Trumbull est l’un des précurseurs des effets spéciaux modernes. On lui doit (entre-autres) la séquence psychédélique dite du voyage "vers Jupiter et au-delà" dans 2001 : L'odyssée de l'espace (1968) de Stanley Kubrick, les effets visuels de Rencontres du troisième type (1977) de Steven Spielberg suivis de ceux de Blade Runner (1982) de Ridley Scott avec ses reconstitutions en maquettes.
Après sa rencontre avec Stanley Kubrick, Douglas Trumbull s’essaya à la réalisation avec un space-opera : Silent Running (1972) au budget infinitésimal de 1 million de $.
Artiste visionnaire, il invente le procédé du "Showscan", qu’il devait utiliser sur son film suivant, mais la Paramount abandonna le projet. Repris par la suite par la MGM, mais frileuse à l’idée d’utiliser un tout nouveau procédé, ils préférèrent ne pas l’utiliser, obligeant Douglas Trumbull à revenir en arrière et utiliser le bon vieux 35mm avec des objectifs dit "fisheye" pour réaliser le brillant Brainstorm (1983). Un film visionnaire qui ne rencontrera pas le public espéré. Un film qui d’ailleurs, faillit ne jamais voir le jour avec le décès brutal de Natalie Wood pendant le tournage. Lassé de ses mauvaises expériences avec le 7ème Art, Trumbull abandonnera définitivement la réalisation pour se consacrer à d’autres projets.
Il mettra en scène notamment, l’attraction "Back to the Future : The Ride" pour le parc d’attraction Universal Studios et diffusé dans un cinéma dynamique (l’équivalent du 4DX).
Pionnier dans les effets spéciaux, il travaillera pendant de longues années sur le développement des effets organiques (plutôt que de faire appel aux effets informatiques, comme le fait l’industrie Hollywoodienne). Précurseur et inventeur, il déposera même au cours de sa carrière une trentaine de brevet !
Actuellement, il travaille sur un tout nouveau procédé qui, selon-lui, devrait révolutionner le cinéma. Il s’agit du "Magi Pod", dont la diffusion (en salle sphérique) se ferait à 120 images par seconde (contre 24 actuellement), en 4K et sur un écran bien plus grand que ceux utilisés actuellement.
Reste à savoir si l’industrie du cinéma le suivra… où le boudera une fois de plus…
Trumbull Land (2018) est un documentaire passionnant, où durant près de 60min, Douglas Trumbull revient pour nous sur ses plus belles rencontres et succès. Un passionné et un amoureux du 7ème Art qui semble ne pas vouloir s’arrêter (à 75ans, au moment du tournage). Un docu enrichissant bien que trop court (!), le tout accompagné par une très belle B.O. signée Rurik Sallé.
► http://bit.ly/CinephileNostalGeek ★ http://twitter.com/B_Renger ◄
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les meilleurs documentaires sur le cinéma
Créée
le 15 juil. 2020
Critique lue 427 fois
D'autres avis sur Trumbull Land
En retraçant sommairement la carrière de ce magicien des effets spéciaux au profit de son témoignage, Wallet met plus en exergue l'aspect confession de l'homme plus que son travail en lui même. A...
Par
le 9 juil. 2020
Grégory Wallet dresse le portrait d’un visionnaire, d’un pionnier, voir même d’un génie incompris. Douglas Trumbull est l’un des précurseurs des effets spéciaux modernes. On lui doit (entre-autres)...
Par
le 15 juil. 2020
Du même critique
Second long métrage pour le magicien des effets-spéciaux, après avoir apposé sa patte et sa légende sur bon nombre de films culte ou qui ont marqués toute une génération (La guerre des étoiles -...
Par
le 22 juin 2022
37 j'aime
Premier long-métrage pour l'équipe des Monty Python où ils réalisent avec Monty Python, sacré Graal (1975) une comédie lourde, exaspérante et extrêmement vide. Certains gags sont beaucoup trop...
Par
le 5 mai 2011
27 j'aime
18
Une belle grosse désillusion le dernier Spielberg. Moi qui l'attendais avec une certaine impatience. Son grand retour à la SF, à grands renforts de coups marketings, je suis tombé dans le panneau et...
Par
le 20 mars 2018
21 j'aime
25