En voyant l'affiche de Trust, on peut légitimement être optimiste: outre bien sûr le réalisateur David Schwimmer (Friends , Cours toujours Dennis), on retrouve des noms relativement connus: Clive Owen (Sin City),Catherine Keener (Dans la peau de John Malkovich , 40 ans toujours puceau) et surtout Jason Clarke (Brotherhood , The Chicago Code )
Force est de constater que si l'inoubliable Ross Geller de Friends était passé de l'autre côté de la caméra avec un certain succès dans Cours toujours Dennis, il s'empiètre ici dans un sujet mainte fois traité. C'est donc d'originalité dont David Schwimmer va devoir redoubler s'il veut pouvoir convaincre avec Trust. Il dispose heureusement de bons acteurs pour parvenir à ses fins.
Malheureusement, rien n'en est. Le film est une accumulation de stéréotypes sans aucune surprise, et on pourrait sans trop risquer de se tromper classer sa fin comme l'une des plus mauvaises de l'histoire du Cinéma. Quant aux acteurs, ils ne disposent pas du talent nécessaire à sauver le film : Clive Owen est particulièrement maladroit et son jeu est à l'image du film : stéréotypé. Il n'est en rien aidé par sa partenaire à l'écran, Catherine Keener, qui en souhaitant se rendre discrète devient en fait invisible tout le film durant. Jason Clarke est particulièrement convaincant en agent du FBI (les rôles policiers semblent donc lui scier à merveille, puisqu'il avait déjà été exceptionnel aux côtés de Jennifer Beals dans The Chicago Code ), mais son rôle secondaire ne suffit pas à sauver le film.
C'est donc une immense déception que ce Trust,et probablement la pire chose jamais faite par David Schwimmer. Souhaitons lui simplement que ce film soit un accident et qu'il parvienne à lancer sa carrière de réalisateur, quand on connaît les difficultés de ses cinq camarades de Friends à se faire une place (à la télévision ou au cinéma) après l'immense succès de la série.