Esther (Lou de Laâge) est en plein naufrage, sa foi la quitte, et elle ne supporte plus une vie regentée par sa religion si stricte, qui lui dicte quoi faire, chaque jour, chaque heure, et qui aimer.
Elio (Riccardo Scamarcio) quant à lui a le poids de l'héritage, une ferme familiale qu'on transmet obligatoirement de génération en génération.
Le film soulève des questions auxquelles tout un chacun peut être confronté.
Doit on supporter le poids des traditions patriarcales et/ou spirituelles, des coutumes d'un autre temps, des préceptes dont "on ne discute pas l'ordre de Dieu" ? Comment être heureux sans aucune place pour le libre arbitre?
A l'arrivée on voit une frêle jeune femme peu souriante, légèrement voutée, tête basse. Petit à petit elle va s'ouvrir à cet autre monde, dont elle rêve tant.
Tous les deux vont apprendre l'un de l'autre pendant quelques escapades improvisées.
J'ai passé un excellent moment avec ce film : tout est beau, les paysages, les dialogues et surtout les silences. Poésie et douceur tout au long.
Le rythme est lent, ce n'est pas pesant, c'est une parenthèse où l'on prend son temps et en définitive un seul regret, une fin trop rapide.