★★★★★★★★★☆ | 9/10 | ❤ ⒸⓄⓊⓅ ⒹⒺ ⒸⓄⒺⓊⓇ
La religion a toujours été souillée par l'être humain. Celle ci a souvent fait l'objet de nombreuses guerres, massacres ou génocides. Que ce soit pour tuer des gens en masse, créer des tensions entre peuple ou même se faire exploser en pleine rue, l'humain détruit de plus en plus les principes même de la religion : Ne pas tuer son prochain.
Tu ne Tueras Point est un très grand film car il a la faculté de pouvoir nous rassembler, nous unir et nous réconcilier entre individus. Mel Gibson vient de livrer un véritable chef d'œuvre absolu. Ce film, abordant des thématiques tranchantes, nous prouve, encore une fois, que le réalisateur de Braveheart et Apocalypto est un prodigieux metteur en scène.
On peut déjà constater une certaine noirceur dès la scène d'introduction. Les ralentis donnent l'effet d'un rêve ou d'un autre monde, d'être en apesanteur. Tout cela montrant des images mélangeant horreur et onirisme saupoudrées d'une musique christique en fond.
Comme une sorte de symphonie, le long métrage commence en douceur. Delà, nous suivons avec une certaine tendresse, la jeunesse de Desmond Doss. On y comprend ses motivations pour la suite du récit. Tous les personnages secondaires sont introduits à commencer par le superbe Hugo Weaving qui est d'une justesse impressionnante. Teresa Palmer incarne avec justesse, dans cet odyssée sanglant, l'innocence et la douceur. Vince Vaugh nous livre une copie du Sergent Instructeur Hartman avec son petit côté sympathique et attachant. Les scènes entre lui et les soldats sont presque hilarantes. Sam Worthington joue à perfection le cliché du capitaine badass, l'archétype du soldat américain. Luke Bracey, pour moi, reste un des personnages les plus attachants du film car, malgré son ignorance et sa débilité passagère, le personnage se révèle d'une beauté qui m'a presque fait lâcher une petite larme. C'est un personnage très ambiguë qui appuie les paradoxes que le film veut apporter. Rien à dire sur cette première partie très longue mais nécessaire pour introduire la seconde partie.
Après une grande coupure, le spectateur se retrouve projeté dans le Pacifique. Les soldats viennent à peine de débarquer. L'ambiance est toujours légère jusqu'à l'arrivée des camions remplis de cadavres et d'hommes aux regardes vides et torturés. On commence à comprendre que ce film ne va pas être si léger que cela.
" Ce ne sont pas des Humains" , " Ce sont des fantômes", "Ils ne meurent jamais"
Voici les répliques des soldats revenant du front. Tout a coup, notre cœur commence à battre le tempo. L'ascension de la falaise de la ci se fait dans l'incertitude. C'est une échelle qui monte vers les enfers. Plus en avance dans Hacksaw Ridge, plus le spectateur est à cran. Son cœur bat un tempo rapide. La musique est de plus en plus oppressante. Les corps et les boyaux se font de plus en plus nombreux...
Crescendo Termine !
Et on peut donc regarder. Regarde? Mais que dis-je, vivre, nous vivons pleinement ce première assaut digne d'un Soldat Ryan et plus puissant qu'un The Thin Red Line. On vit avec ces pauvres soldats ce massacre sans nom. C'est totalement Grand Guignolesque. L'Horreur, Mel Gibson l'a représenté avec brio. Tout cela est magnifié par l'onirisme des ralentis. Tout cela est horrifié par le réalisme de la scène. Que dire? C'est complètement fou !
Ce première assaut de 14 minutes est magistrale. On contemplera vers la fin de l'assaut, des corps à corps intenses, filmés comme rarement on a vu au cinéma. C'est cette scène qui fait de ce film un véritable chef d'œuvre absolu. C'est une révolution. C'est totalement venu d'un autre temps. C'est intemporelle. C'est Magnifique !
■ [̲̅T̲̅][̲̅O̲̅][̲̅P̲̅] 10 άññεε 2016 ■