« Dans un monde qui fait tout pour ce détruire ça ne me semble pas une mauvaise idée de vouloir essayer de recoller un peu les morceaux. »
Mel Gibson revient à la réalisation après dix ans d’absence (Apocalypto, 2007). Comme souvent, la presse est partagée. Je pense que les critiques notent même plus le film mais le réalisateur directement, et vu son passé il ne peut guère obtenir plus d’éloges.
Pourtant Tu ne tueras point est très bon et nous propose une belle histoire accompagnée de scènes à la fois romantiques, spectaculaires, héroïques et d’une musique émouvante
Le film est divisé en deux parties, un peu à la façon de Full Metal Jacket.
Une première partie plutôt classique, avec la romance (Teresa Palmer très jolie), les scènes de famille, etc.. qui permettent de s’attacher à l’histoire du personnage principal et de son entourage.
Mais le film se démarque vraiment dans la seconde partie à partir de l’entrainement où Desmond Doss refuse de porter une arme et de tuer. Lui il veut juste sauver le maximum de vies.
S’en suit des scènes d’actions puissantes et sanglantes (assez impressionnant au cinéma d’ailleurs) grâce aux effets spéciaux exceptionnels.
La différence de ton entre les deux parties est donc surprenante mais bien construite.
Belle prestation des acteurs également. Andrew Garfield (pas fan de l’acteur pourtant) incarne avec brio son personnage. Il le rend complexe et attachant. Vince Vaughn livre une bonne performance et se l’a joue un peu comme le sergent Hartman dans Full Metal Jacket, ce qui n’est pas déplaisant. Et Hugo Weaving est superbe en père tourmenté par la guerre.
Pour conclure, je dirais que Tu ne tueras point est un biopic captivant, alternant moments de calme et moments de tempête avec efficacité, et différent des autres films du genre (convictions du personnage central notamment). Pour moi, un des meilleurs films de l’année 2016 !
Note générale : 8,5/10