Mel Gibson, tout le monde connait le gars, impossible d'être passé à coté, sauf si vous avez débarqué dans ce monde y'a moins de 10 piges, car faut l'avouer, le pauv' Meli n'a pas été très à l'honneur durant cette période.
A cause de différentes choses le Gibson a été boycotté par Hollywood, quoiqu'il en soit, dix ans après sa dernière réalisation, Apocalypto, il nous revient derrière la caméra, il était temps ! On l'avait depuis retrouvé acteur dans des rôles décomplexés, que ce soit dans Expendables 3 ou la suite de Machete, mais il n'était pas encore revenu sur le devant des spots. Jusqu'à cette année où on l'a retrouvé bien bad ass dans Blood Father et en cette fin d'année pour sa cinquième réalisation, Hacksaw Ridge.
Comme tout bon gros film américain distribué en France, le titre plutôt classe se transforme en tout sauf la traduction exacte, mais force est de constater que ce "Tu ne tueras point" n'est pas sans rapport avec le sujet du film et encore moins avec les penchants religieux du Mel, m'enfin là est une autre histoire.
Donc, car on est là pour talker du nouveau bébé de Mad Mel, pas pour tricoter un biberon en forme de poire... Déjà je dois dire que le trailer m'avait bluffé, bluffé dans le mauvais sens, en 2min30 on a eu droit à un académisme royal et écœurant, j’espérais donc que le film ne suivrait pas ce triste chemin.
Alors si au final on se trouve bien plus sur du classicisme que de l'académisme, il s'en aurait fallu de peu, une goutte de plus et le vase aurait débordé de la cafetière...
Hacksaw Ridge nous fait suivre l'histoire vraie d'un objecteur de conscience voulant participer à la guerre sans poser les paluches sur une arme, d'abord moqué et humilié, il se révélera être un héros grâce à son aide précieuse sur le champ de bataille alors que sa compagnie avait rebroussée chemin.
Gibson nous brosse le portrait d'un jeune homme courageux et à la croyance inébranlable Le schéma du scénario est classique, on découvre le gars, on suit son histoire d'amour et ensuite son combat. C'est très commun, mais ça ne gène à aucun moment puisque l'histoire est intéressante, j'ai même tiré quelques sourires en coin dans les moments romantiques, tout comme j'ai été surpris et malmené lors des scènes de combats brutales et sanglantes (Mel Gibson doit signifier en polonais ou j'en sais rien "violence extrême" sans doute). 'Fin bref, émouvant parfois également, ce nouveau long métrage est une réussite, malgré le coté héroïque bien appuyé par la bande son et les ralentis, mais ce n'est pas plus gênant que ça.
Un biopic classique donc, que ce soit dans sa mise en scène ou dans le traitement de l'histoire, voire même la réalisation, rien de très original en somme niveau technique, mais une passion de la part non du Christ mais bien du réal pour cette histoire courageuse et incroyable. Il se gratine au passage d'un casting bien sucré, sans les citer tous, je ne peux passer à coté de Andrew Garfield qui a bien fait de lâcher Spider-man pour se consacrer au vrai cinéma ! Puis de toute façon les MARVEL c'est trop violent n'est-ce pas Mel ?