Des choses à dire sur ce film :
Dans la série on s’en fout de vos problèmes de cul, Tu veux... ou tu veux pas se pose là : Lambert (Patrick Bruel), accro au sexe repenti devenu conseiller conjugal voit son chemin sur la voie de l’abstinence compromis avec le recrutement au titre d’assistante de Judith (Sophie Marceau) à la vie sexuelle très très épanouie. Le scénario ne présente aucun intérêt, la réalisation ne fait naître aucune émotion, quant à l’interprétation...
Eh bien, l’interprétation est quand-même cool (chic chic chic Sophie Marceau dans un rôle de femme mi-forte, mi-débordée, mi-nymphomane qui va tout naturellement l’amener à en faire des peta-caisses) et suscite une certaine forme de curiosité malsaine un peu comme les vidéos d’extractions de parasites d’oreilles ou de narines... ou l’ensemble de ce que peut proposer la Troupe en folie. C’est simple, une fois devant Tu veux... ou tu veux pas, on ne peut pas en détourner les yeux, au point d’être happés par les abîmes.
Est-ce dû fait que Patrick Bruel vieillissant ressemble à Stéphane Plaza ? Est-ce dû au fait que Sophie Marceau roule des yeux de façon pas très très subtile ? Est-ce dû au rythme ? Aux dialogues ? À la relation Lambert/Judith cousue de fil blanc ? Toujours est-il que le tandem ne dépareillerait pas dans un Meurtre à... et c’est fascinant.
Et un bon Meurtre à... Parce que si Tu veux... ou tu veux pas est tout sauf passionnant, il regorge de moments de tension (sexuelle) ratés et de répliques à la con. Morceaux choisis :
‒ « Travailler plus pour baiser moins » ;
‒ « Je peux vous bais...euh vous aider ? » ;
‒ « Vous pensez que je suis bonne ? » avec un double-sens particulièrement subtil ;
‒ et le « Oooh je vais jouir » curieusement assez dégueulasse grogné par Sophie Marceau le temps d’un baiser goulu accueilli par Patrick Bruel tous globes oculaires dehors...
Sans parler de la scène du séminaire au cours de laquelle les deux personnages s’envoient des piques à peine voilées dans la tronche sous les rires très très forcés de leur audience.
Et puis, il faut reconnaître aussi à Tonie Marshall, à la fois au scénario et à la réalisation, une certaine capacité à surprendre. Quelle idée de faire de l’oncle de Judith (André Wilms) un ancien parfumeur qui ne peut pas s’empêcher de renifler sa nièce ! Quelle idée de donner à celle-ci des visions d’hommes tout nus ou déguisés en animaux de la forêt (qu’elle découvre avec une mine très très très pénétrée) ! Quelle idée d’inviter Jean-Pierre Marielle (dont c’est l’avant-dernier film) à jouer son propre rôle dans une scène tout aussi inutile que les autres ! Quelle idée ce final tout ce qu’il y a de plus heureux où nos deux tourtereaux se déloquent en pleine rue sous le regard consterné d’une petite vieille !
Voilà, voilà. Et dire qu’il y avait aussi Pierre Bénichou dans ce film... Mais que sa scène a été coupée au montage. Monde de merde.
Jouez au bingo des clichés avec ce film, qui totalise 37 ingrédients
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Bonus
Riviera détente | « Si tu vois ce que je veux dire »
Personnage > Agissement
Pique une crise de nerf - S’exclament la même chose et en même temps - Famille | Court le/la rejoindre après avoir réalisé que c’était le bon/la bonne - Fuite | Bouscule des passants - Hèle un taxi - Passion | Fait preuve de jalousie ou de rivalité féminine - Passion | Fait preuve de jalousie ou de rivalité masculine - Passion | Se fait draguer
Personnage > Caractéristique
Interprétation | En fait des caisses - Vie personnelle | Problèmes familiaux/de couple
Personnage > Citation
Commente | « J’ai bien besoin d’un verre, moi »
Réalisation
Fin | Le film se termine sur un baiser - Grammaire | Passage musical - Plan | Travelling circulaire autour d’un baiser passionné ou de retrouvailles - Technique | Faux raccord impardonnable
Réalisation > Surprise !
Faux suspense !
Scénario > Blague, gag et quiproquo
Auditions foireuses en vue de la création d’une équipe (gag) - Interprétation | Roule des yeux - Se fait jeter un verre au visage
Scénario > Contexte spatio-temporel
Boîte de nuit - Vestiaire de salle de gym
Scénario > Dialogue
Philosophie ou psychologie de comptoir - Reconquiert sa femme avec un beau discours
Scénario > Élément
Gifle de femme outrée
Scénario > Ficelle scénaristique
Cauchemar | Se réveille en hurlant/en sueur/en sursaut
Scénario > Situation
Passion | Sous-entendu sexuel - Salutation de réunion d’alcooliques/addicts anonymes
Thème > N’importe quoi
Trop con·ne | Ces gens font des trucs complètement con
Thème > Rejets, moqueries ou discriminations
Grossophobie - Objectification sexuelle | Reluque un homme
Thème > Sexisme hostile à l’égard des femmes
Image dégradante | Femme casse-couilles - Objectification sexuelle | Nichons, fesses - Objectification sexuelle | Reluque une femme - Objectification sexuelle | Tenues légères - Objectification sexuelle | Travelling pied/tête sur une femme
Thème > Testostérone
Objectification viriliste | Corps musclé mis en valeur
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Barème de notation :
- 1. À gerber
- 2. Déplaisir extrême et très limite sur les idées véhiculées
- 3. On s'est fait grave chier
- 4. On s'est fait chier mais quelques petits trucs sympas par-ci par-là
- 5. Bof, bof ; pas la honte mais je ne le reverrais jamais ; y'a des bons trucs mais ça ne suffit pas
- 6. J'ai aimé des trucs mais ça reste inégal ; je pourrais le revoir en me forçant un peu
- 7. J'ai passé un bon moment ; je peux le revoir sans problème
- 8. J'ai beaucoup aimé ; je peux le revoir sans problème
- 9. Gros gros plaisir de ciné
- 10. Je ne m'en lasserais jamais