D'un côté, Lambert, ancien pilote qui s'envoyait en l'air avec toutes les hôtesses, se reconvertit en conseiller conjugal. En parallèle, il suit une thérapie de groupe qui se disent « dépendants affectifs ». Et oui, l'univers affectif est tellement large... Aussi large que l'ouverture des cuisses de certaines femmes dont Judith qui se fait virer de son job une énième fois, et toujours pour la même raison : ses relations dénudées avec les employés de sa boîte.
Alors on voit ici deux protagonistes qui ont un point commun, leur dépendance sexuelle. Mais si l'un se maîtrise et s'abstient, l'autre est ouverte à toute proposition. Et le destin va les réunir. LUI va l'engager comme stagiaire, flirtant ainsi avec les tensions torrides contre lesquelles il va lutter. ELLE, ne perd aucune occasion pour l'agguicher et mettre ses résolutions à rude épreuve. Il en devient dur comme un roc de se concentrer sur les problèmes des couples qui viennent les consulter pour trouver une solution à leur manque de communication. Résultat, tous ont le même soucis : leur manque de libido. Entre jalousie, quiproquo, pulsions, consultations, abstinence et addictions : nos deux conseillers vont finalement s'attacher l'un à l'autre plus qu'ils ne l'auraient cru.
Alors on sait d'avance comment cette comédie romantique va se terminer mais tout vient à point à qui sait attendre. A la base, le scénario était adapté à la télévision pour des épisodes de 26minutes, le projet a été abandonné. La réalisatrice Tony Marshall avait initialement intitulé le film "Les missionnaires" (position qu'on ne voit pas dans le film), puis "Addicts", pour finalement reprendre le titre d'une chanson « tu veux ou tu veux pas ? ». Patrick Bruel joue son rôle d'abstinent frustré parfaitement quoique un brin masochiste. C'est vrai, lorsqu'on se fait déshabiller du regard comme le fait Sophie Marceau on ne résiste pas longtemps, même moi. Alors on comprend que tous les français peuvent largement se mettre à leur place, en tout cas nous, jeunes adultes, sommes complètement dans cet ère où ce n'est pas l'argent ou le pouvoir qui prime mais bien le sexe qui règne !
Au-delà des tensions sexuelles qui plânent tout au long du film, on retrouve on ne sait pourquoi des têtes qu'on a déjà vu ailleurs : je parle ici de la présence de Sylvie Vartan dans le rôle de la mère très attachée à son fils, voulant elle-même retrouver le goût aux relations physiques. Elle fait partie de ces seconds rôles qui cachent le passé de leurs enfants, des passés lourds de sous-entendus dans le film qui ne seront pas tous révélés..
Alors j'ai une question : qu'elle est l'intérêt de balancer des minies bombes si ça n'apporte rien au film ? Peut-être juste à régler l'origine du désordre sentimental lié à l’addiction sexuelle des personnages principaux, mais ça serait un peu facile !
Bon, il faut être indulgent, Tony Marshall n'avait pas tourné de long-métrage depuis Passe-passe, il y a 6 ans. Et Patrick Bruel et Sophie Marceau jouent pour la première fois en duo après s'être croisés sur les plateaux du film Lost & Found de Jeff Pollack en 1999. Ce n'est pas une raison pour bacler la fin du film sur une note de « oh et puis merde on s'en fou, vient on baise ! » et rajouter un « je t'aime » auquel on ne croit pas vraiment, où est le message ?
Est ce que la réalité actuelle se résume à « suis moi je te fuis, fuis moi je te suis » ?
En résumé, le film de Tony Marshall a peut-être fait une belle entrée (71 000 entrées) mais le jeu des relations à deux est mal engagé, bancal. Le ton léger et la freinésie des scènes réhaussent le tout malgré un manque de sensualité. Comme quoi il est possible de parler de sexe sans tomber dans le vulgaire à l'américaine, mais on est très loin des gros coups de cœur tel que L'Arnacoeur avec Vanessa Paradis et Romain Duris, où les contraires, qui ne peuvent être ensemble, le sont finalement.
Mais bon, si on s'exclaffe, on en tombe pas à la renverse, le film est drôle pas illarant. Je parlerai juste du seul vrai point travaillé et positif : le Générique d'entrée dans l'ambiance très imagée, classe et moderne.
En gros, pour les psychothiques comme moi, on aurait pu faire mieux, pour les autres ça passe crème !