Le synopsis se résume à un homme quelconque, se fondant dans la masse, appliqué, discret travaillant dans l'immobilier. Secrètement il observe le moindre détail chez ses clients masculins, et dans ses temps de loisirs, les suit, s'incruste chez eux, copie leur look vestimentaires, leurs habitudes, leurs mimiques. Il va même jusqu'à transformer sa voix et travailler dans son atelier sur le maquillage jusqu'à devenir une rigoureuse copie de l'original.
Alors on a vu il y a 2 semaines la communication que Pathé et Matthieu Delaporte avec la complicité de Matthieu Kassovitz. (copie de profil facebook, petit message et tesaer BO). Alors on pouvait avoir assez peur, se remettre en question sur la confidentialité, la crainte d'être espionné etc
On commençait à psychoter et par curiosité je suis allée voir le film.
Quelle déception.
Je ne vais pas aller par 4 chemins.
Le film est long, tout en lenteur autant dans les dialogues, dans les scènes qui se suivent et se ressemblent. On a aucun suspens. On cherche le sens, la piqûre qui nous a été fait en com'.
On se perd dans les échanges, on somnole tout le long du film devant aussi peu de richesse, que ce soit dans le décor d'une banalité plaquante, ou dans le texte. Le film est plat, sans rebondissement, ennuyeux à mourir, sans indentification, sans peur, sans claque dans la gueule.
On s'attendait à se faire peur, à psychoter d'être suivi, observé, adulé par son voisin. Que dalle. Nada. On ne s'étonne même plus de voir le personnage de Sébastien pousser son vice jusqu'à utiliser la chirurgie esthétique et se mutiler pour devenir réellement et entièrement son idole. Et pourtant c'est hyper dangereux : pour se refaire le nez ou autre on montre notre idéal sur un modèle qui n'est autre qu'une personne déjà existante ! Alors allez jusqu'au visage entier. C'est ce qu'on essaie surtout de ne pas faire pour recomposer les visages des grands brulés.
Seul point positif pour en revenir au film, c'est bien le gros coup de pub pour la profession des maquilleurs professionnels – un tableau majestieux à chaque étape du changement.
Malgré ça, on échappe totalement au mal-être, de ne pas s'aimer, d'aduler jusqu'à l'obsession les autres, d'envier les autres jusqu'à devenir l'autre. De rester piéger sans changer soi-même mais bien copier, plagier l'autre et s'approprier l'autre. On oublie tout parce qu'on perd l'intérêt.
Au final la pub propagante qui a tellement choqué car frôlant l'illégal est beaucoup plus troublante et poignante que le film.