Sérial kilère or note sérial kilère, zatiz zeu késtion

Disons-le d'entrée, Tueur de démons est une excellente surprise. Il est d'ailleurs incroyable que les responsables marketing de chez Pathé (l'éditeur DVD du film sur le marché français) soient complétement passés à côté d'une opportunité publicitaire rêvée, en retirant de la jaquette du DVD français, la citation d'un réalisateur de renom alors que partout ailleurs dans le monde, personne ne s'est gêné ! Car, à sa sortie, Quentin Tarantino a qualifié ce "docu-menteur" de :

GREAT

Et c'est effectivement, "great" ! Projet semble-t'il porté à bout de bras par son réalisateur Mark Lambert Bristol, qui n'a réalisé aucun long métrage depuis et qui n'est autre que l'un des meilleurs artistes de storyboards du cinéma américain (surprise donc de trouver son nom au générique du film comme réalisateur quand on ne connaît "que" son travail au storyboard de films). Il s'agit d'un mix de docu-menteur parodique sur les serial killers et de film de serial killer "sérieux" puisque le faux documentaire se mêle aux images d'une fiction relatant les méfaits d'un tueur vraiment en activité. Le résultat est complétement barré, parfaitement interprété (David Carradine, Michael Bowen, Stephen Root et Bob Balaban sont excellents voire même hilarants parfois, notamment Bob Balaban), très bien rythmé et raconté avec un sens de l'économie et du cadre permettant au film de paraître bien plus fortuné qu'il ne l'est réellement. Tueur de démons est donc une très bonne série B indépendante, qui prend le spectateur par surprise s'il ne connaît rien du film au préalable, étant donné les visuels choisis par la production (à peu près identiques partout dans le monde), tous aussi affreux les uns que les autres. La surprise est d'autant plus immense que le film est produit et distribué par la société The Asylum ; ce qui d'habitude, n'augure rien de bon. Dommage que l'on n'ait pas accès à la version originale sur le DVD français misérable... encore des choix éditoriaux qui ont le don d'agacer.