Bien que Bruno Dumont quitte ses Flandres natales pour filmer le désert américain, on retrouve dans Twentynine Palms le même rapport qu’entretient le réalisateur avec la nature. En plus de la mettre fortement en valeur, il fait passer à travers ses personnages principaux — David et Katia — tout son amour pour les paysages, en les liant particulièrement avec : rapport sexuel contre un rocher puis escalade complètement nus, incessants arrêts au cours de leur périple pour admirer la vue.
Le couple entretient des relations particulières et difficiles à cerner. Tous les deux semblent vivre dans une grande souffrance et ne l’expriment que trop peu rarement. Alors que Katia va jalouser son amant et le menacer plus d’une fois de partir, David exprime sa douleur par son animosité (en particulier sexuelle). Cela donne des scènes de sexe très crues,
résonnant ainsi terriblement avec la scène de viol qui va presque conclure le film.
Finalement, Twentynine Palms est comme un OVNI dans la filmographie de Bruno Dumont. Je trouve que ce long-métrage déteint par rapport aux autres du réalisateur, et perd toute la sincérité de ses autres films.
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Créée
le 10 janv. 2022
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