J'aperçois comme une paire de c*uilles au loin... *scrute*
ENFIN. Enfin cette saga cinématographique accouche (dans la douleur) d'un épisode qui a des COUILLES (oui, des couilles).
On se souvient avec appréhention, en achetant son ticket, de la médiocrité frappante des épisodes précédents. On repense au premier chapitre, confondant de mièvreries et consternant de par ses dialogues et ses protagonistes neurasthéniques ; on se souvient du second chapitre et de Bella la conne suicidaire que son connard de vampire laisse tomber, pour ensuite décider de mourir croyant qu'elle est morte, ce débile... (et des pucelles qui hurlent dans la salle lorsque Jacob enlève son foutu T-shirt pour mal faire semblant d'essuyer du sang sur le front de la donzelle...) ; on se souvient du troisième chapitre, déjà un peu plus couillu mais malgré tout si mou qu'on ne se réveille (un oeil ouvert, l'autre fermé) qu'à la fin, durant la (presque) baston ; on se souvient (et ce seul souvenir colle une bonne migraine) de l'effarant d'inutilité et de longueur quatrième chapitre, tout droit venu des enfers du cinéma, si mal réalisé qu'on se demande comment les investisseurs ont pu laisser passer un tel désastre (oui, les pucelles sont rentables).
Un dimanche, petite salle, VO, heure improbable : le cocktail pour éviter la pucelle, public de prédilection de la série. J'ai calculé mon coup.
Je lis la critique : meilleur épisode de la saga (pas difficile...).
Ah, le réalisateur a changé...
Et là, enfin, je découvre une Bella qui veut en découdre. Elle veut de la baston, elle veut distribuer de la torgnole, elle veut botter des culs.
Presque plus expressive qu'une huître fermée, cette fois, on lui découvre le sentiment de la rage, de la colère, sous le jour puissant du vampirisme.
Ça fait du bien de voir Miss Perfusion de Prosac se réveiller. De plus la voir chialer son Edward de mari (depuis le 4) et de se rouler en boule sous une table.
Passe sur cette affreuse réalisation en image de synthèse pour le bébé... C'est pas pour les minutes que ça dure, même si c'est mal fait.
Les personnages secondaires, bien plus présents, permettent de découvrir un peu plus le quotidien, la famille de M. et Mme Vampire. Des personnalités variées viennent assaisonner cet opus et apportent une fraicheur qu'on n'attendait plus.
On voit du petit monde, c'est cool. L'utilité de certains est peut-être discutable, mais ça fait plus de bien que de mal.
Et là... LÀ : un affrontement énergique, violent, presque gore, sans concessions. Ça distribue généreusement de la torgnole.
On passe enfin la limite : pendant ces quelques minutes épiques, on est dans un film de vampire, pas de niaiseries pucellières.
Dès les premières minutes, des personnages principaux se font malmener sévèrement. On brise tous les codes.
Enfin, et c'est ce qui achève de me faire passer la barre fatidique du 6, l'improbable retournement de situation final...
Pour ceux qui n'ont pas lu les livres (c'était mon cas), j'avoue avoir été bluffée... J'étais déjà en train de compter les morts, de déplorer la disparition de certains personnages secondaires que j'affectionnais... ...Quand tout à coup on m'apprend qu'y a pas eu de baston.
Le tour de manche est bluffant, oui, parce qu'il est porté par une mise en scène énergique et bien montée.
On n'est pas sorti du carnage qu'on nous annonce qu'il n'a pas eu lieu.
J'ai trouvé ça propre et efficace, bien que le réalisateur ait du répondre au cahier des charges pucellier de la saga. Il a réussi à en faire quelque chose de plus dynamique, qui fouette cochet.
Je ne pensais pas qu'il était possible de réveiller cette saga.
Et rien que pour cette performance, je donne un 7.