Tourbillon sentimental
Totalement confidentiel dans nos contrées, le cinéma taïwanais est mis à l'honneur par Carlotta avec la sortie de Typhoon de Pan Lei, sorti en 1962 et sublimé par une restauration en 2018. Un film...
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le 4 mai 2022
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L'une des très bonne surprise de ce cycle "cinéma de (mauvais) genre taïwanais".
Comme dans The end of the track (à un moindre niveau), on y trouve une maîtrise formelle largement au dessus de la dizaine de films que j'ai vu jusqu'ici du cinéma taïwanais de cette période.
Le scope comme le noir et blanc font preuve d'un joli classicisme et Pan Lei semble aussi à l'aise dans les espaces urbains ouverts que dans les intérieurs étroit, sous une pluie battante ou dans une clairière au grand air, avec deux personnes dans le cadre ou une vingtaine. Il y a même quelques vraies belles idées de mise en scène comme le petit plan-séquence autour de l'apparition de la fillette et du fuyard dans le chalet. Mais c'est surtout dans la tension sexuelle que le cinéaste signe ces meilleures séquences car on devine très vite que le repris de justice et l'épouse vont se tourner autour, d'autant qu'un autre personnage féminin, une sauvageonne, est également de la partie, même si elle ne sert pas grand chose au final. Les jeux des regards et d'observation sont bien construits et culminent dans une séquence de danse où les deux protagonistes se regardent haletant et en sueurs. Le film possède également plusieurs symboles sexuelles qui lui permettent sans doute de contourner la censure même si ce n'est pas franchement subtil et que ça reste très appuyé de manière générale. Au moins, la tension est palpable et donne une réelle atmosphère au film malgré ses stéréotypes (surtout concernant le mari trop passif). On a parfois l'impression que le scénario accumule les sous-intrigues pour le plaisir de la surcharge ou pour justifier certains retournement de situations au lieu de mieux travailler les éléments principaux tel la relation entre la fillette et l'épouse qui ne peut avoir d'enfant.
Malgré ses réserves, aux-quelles il faudrait rajouter une durée un peu longue qui se ressent dans le dernier tiers, je n'ai pas envie d'être trop critique puisque j'ai passé un bon moment avec un quatuor intéressant, une réelle ambition cinématographique et d'un cadenas bien construit. Je serai même très content de découvrir d'autres films du cinéaste.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Le cinéma de (mauvais) genre taïwanais
Créée
le 28 avr. 2019
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