Plus d'érotisme !
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Comment Mandico se permet-il de faire réference à Cocteau dans la bouillie visuelle sans imagination qu'il nous sert aux côtés de deux autres courts tout aussi creux et pédants, qui ne suivent entre eux aucune ligne conductrice. Ultra Rêve c'est l'ultra kitsch, de jeunes cinéastes qui essayent d'innover en ressassant du vieux (notamment les 80's de Cronenberg à peine revisitées chez Mandico), mais c'est simplement dépassé et poussiéreux. Seule préoccupation : la jouissance, l'orgasme, le sexe. Les réalisateurs se revendiquent indirectement poètes, derrière un langue trop travaillée pour être sincère et trop vide de sens pour être audible, ainsi qu'à travers des créatures sorties de leur imaginaire; en témoigne cet être hybride, offense aux grands brûlés, curiosité sexuelle grotesque et malsaine, vide d'interêt, qui n'est ni effrayante ni surprenante car tout chez Gonzalez n'est que sexe. Il ressort de ces trois oeuvres l'impression que leurs auteurs n'ont rien à dire et que ce manque de propos est comblé par des mises en scène excessives, certes reconnaissables au premier coup d'œil par leur maniérisme (par ailleurs très agaçant), mais surtout trop envahissantes pour permettre au spectateur de souffler quelques instants et de ressentir quelque chose. La seule réaction que l'on soit capable d'éprouver est celle d'une nausée épileptique face à un tel "m'as-tu vu ?"
Toutefois le film saura charmer les amoureux de fumigènes, de costumes d'Halloween et de musiciens champêtres. Il est bien triste que le cinéma français "branché" actuel ne cherche plus qu'à séduire par une forme artificielle, à vouloir s'opposer au réel à tout prix, peu importe combien en pâti l'écriture.
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Créée
le 25 août 2018
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