Nous sommes vendredi soir. Huit-clos dans un café « Au Père tranquille », décoration et aménagements dépassés, assimilable au boui-boui ordinaire à 50 mètres d’une voie ferrée. Il est tenu par Henri (Jean-Pierre Bacri) en couple avec une certaine Arlette ( aucune apparition dans ce film). Tradition familiale oblige, se réunissent hebdomadairement , ce même jour, quatre autres membres d’une famille : la mère Ménard veuve, Philippe le chouchou de maman en raison de sa réussite frère de Henri, sa sœur Betty la marginale (Agnès Jaoui), son épouse Yolande ou Yoyo (Catherine Frot) et un autre personnage Denis (Jean-Pierre Daroussin), qui en pince pour Betty, serveur et souffre-douleur de Henry. Dépité par l’absence d’Arlette prétextant une réflexion d’une semaine chez une amie, Henri va asséner ses diatribes envers l’assistance d’autant qu’il s’agit de l’anniversaire de sa belle-sœur. La remise des cadeaux s’effectue dans une atmosphère acrimonieuse. La mère de Henry offrira un bon d’une animalerie pour un chien. Henry une laisse, et son mari un collier ce qui vaudra la réflexion de la belle-sœur en regardant « Caruso » chien atteint d’arthrose : « Il a l’air mort ce chien, quand je pense que je vais avoir le même, je devais faire un beau voyage et je me retrouve avec un chien » Ne vous attendez pas aux fous rires ni même aux rigolades. Bien au contraire, il fait naître un climat d’hostilité permanente limite parano. Néanmoins, dialogues réussis.