Amour chienne ?
Le film est adapté du 10e livre (2020), à 44 ans, de la romancière espagnole Sara MESA. Il est décevant car il explore plusieurs pistes à la fois et qui aboutissent à des impasses. Cela débute comme...
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le 6 avr. 2024
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Le film est adapté du 10e livre (2020), à 44 ans, de la romancière espagnole Sara MESA. Il est décevant car il explore plusieurs pistes à la fois et qui aboutissent à des impasses. Cela débute comme un film sur les néo-ruraux, avec Natalia (Laia COSTA) qui vient s’installer, seule, dans un village, au pied de falaises où vivent des vautours, dans la communauté autonome de La Rioja, en télétravail (elle était interprète de dialectes africains et traduit maintenant des textes français). Sa maison, très délabrée, souffrant de fuites au toit et de robinet, est louée par un propriétaire avare, cupide et odieux. Fausse piste car ses voisins sont aussi des néo-ruraux [Peter, verrier dragueur et fan du poète chilien Pablo Neruda (1904-1973), Andreas, maraicher taciturne et un couple binational avec jumelles] et il y a peu de contacts avec les habitants (une jeune caissière de l’épicerie et un vieux couple dont la femme souffre de démence). Le film explore ensuite une relation charnelle entre Natalia et Andreas, un peu à la façon de « Passion simple » (2020) de Danielle Arbid et tiré du roman éponyme d’Annie Ernaux. D’où le titre ; malheureusement, alors que cela aurait pu constituer la colonne vertébrale, intéressante, du film, le scénario oblique vers l’accueil d’un chien moche et hermaphrodite (sic) pour lequel Natalia se prend d’affection mais qui va être responsable de conflits avec le voisinage. Finalement, aucun personnage n’est vraiment sympathique et on connait à peine leur passé (mère arménienne d’Andreas, transcription de récits douloureux de réfugiés par Natalia), rendant difficile de s’y intéresser. La fin (danse et cris de Natalia, retour du chien) frise le grotesque. Tout ça pour ça en 2h08 !
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le 6 avr. 2024
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