Un film qui tient la route malgré un embrayage difficile

Sorti un an après Le fantôme de Barbe-Noire, Un amour de Coccinelle souffre un peu de la comparaison avec la précédente réussite de son excellent réalisateur Robert Stevenson. Outre la présence commune de Dean Jones, le principe de base des deux films est relativement similaire, à savoir un protagoniste victime d’un phénomène surnaturel auquel personne ne croît. Seulement, là où Le fantôme de Barbe-Noire multipliait les quiproquos et les situations cocasses, constituant pour notre plus grand plaisir un film rythmé et très souvent hilarant, Un amour de Coccinelle met beaucoup plus de temps à démarrer, comportant de nombreuses longueurs, ce qui n’exclut pas la présence de certaines scènes ou répliques cultes (le policier qui veut verbaliser à cause de l’oubli du frein à main, l’ayant lui-même oublié, les hippies au café, la saoulerie au café irlandais…). Mais l’humour reste plus basique et fait moins rire que dans les précédents films de Stevenson, en tous cas dans la première partie du film.
En revanche, une fois que le film embraye vraiment, il ne ralentit plus. La dernière demi-heure du film est bien plus hilarante, grâce à la confrontation sur le terrain entre Thorndyke et Douglas, et n’est pas sans faire penser à La grande course autour du monde de Blake Edwards, en aussi drôle, et au moins aussi inventif. C’est cette succession de scènes cultes (la scène de la mine, Séraphin utilisé comme contrepoids ou qui ressoude la voiture en train de rouler, la roue de charrue pour remplacer une roue détachée, etc…) qui convainc réellement et permet de relever un film trop sage pendant sa première partie, et qui reste destiné en priorité à un public enfantin. Mais c’est toujours avec plaisir qu’on replonge dans l’esprit bon enfant des studios Disney des années 1960, sans doute la décennie où la magie de leurs productions était à son paroxysme.

Tonto
7

Créée

le 11 mars 2016

Critique lue 744 fois

3 j'aime

Tonto

Écrit par

Critique lue 744 fois

3

D'autres avis sur Un amour de Coccinelle

Un amour de Coccinelle
Alligator
6

Critique de Un amour de Coccinelle par Alligator

Un brin trop long. Parfaitement merveilleux et naïf pour les mouflets. A l'image des autres productions de Stevenson pour Disney, le style reconnaissable de ce cinéaste (Mary Poppins, L'apprentie...

le 5 janv. 2013

4 j'aime

Un amour de Coccinelle
Tonto
7

Un film qui tient la route malgré un embrayage difficile

Sorti un an après Le fantôme de Barbe-Noire, Un amour de Coccinelle souffre un peu de la comparaison avec la précédente réussite de son excellent réalisateur Robert Stevenson. Outre la présence...

le 11 mars 2016

3 j'aime

Un amour de Coccinelle
Trilaw
8

« Quand on arrive à la dernière page, on ferme le livre »

Rien de pire qu’une gueule de bois à l’irish coffee »Jim Douglas enchaîne les défaites jusqu’à ce qu’il tombe sur une Volkswagen Coccinelle, une voiture vivante.J’ai enfin trouvé une solution à mon...

le 7 oct. 2024

3 j'aime

Du même critique

Solo - A Star Wars Story
Tonto
8

Mémoires d'un Han

Dans les méandres de la planète Corellia, où la population a été asservie aux ordres de l’Aube écarlate, organisation au service de l’Empire, un jeune homme, Han (Alden Ehrenreich) tente de s’évader...

le 24 mai 2018

79 j'aime

32

Hostiles
Tonto
9

La fantastique chevauchée

1892, Nouveau-Mexique. Vétéran respecté de l’armée américaine, le capitaine Joseph Blocker (Christian Bale) se voit donner l’ordre de raccompagner le chef cheyenne Yellow Hawk (Wes Studi), en train...

le 20 mars 2018

78 j'aime

15