Kinoshita reprend le personnage de Carmen, un an après son long-métrage en couleurs, toujours avec Hideko Takamine, mais cette fois en noir et blanc et dans une histoire urbaine qui mélange avec peu de bonheur comédie sentimentale et discours social, dans un Japon qui prépare ses premières élections après la guerre. Pas vraiment drôle, Un amour pur de Carmen se caractérise par une mise en scène qui abuse des plans en biais, sans raison valable. Le tempérament de Hideko Takamine donne de l'énergie à l'ensemble mais le résultat final reste guère convaincant et inabouti, d'autant qu'une suite des aventures de Carmen est annoncée mais ne verra jamais le jour, ce dont on ne se plaindra pas car Kinoshita avait d'autres projets plus consistants à nous offrir.