Petit thriller sans prétention sorti durant l'été 2001, Un Ange marque une nouvelle tentative française de proposer un thriller d'action "à l'américaine". Réalisé par Miguel Courtois (Preuve d'amour, Une journée de merde!) et tourné à Marseille, le film arrive à éviter les clichés provinciaux qui pourraient nuire à son authenticité, Courtois alternant avec une certaine efficacité les lieux les plus ensoleillés de la cité phocéenne comme ses ruelles les plus mal famées.
L'histoire d'un flic taciturne, récemment veuf et père d'un bébé angélique, qui voit sa progéniture enlevée malgré elle par la sœur du gangster qu'il vient d'abattre. Cette dernière bossant avec un caïd du coin, notre inspecteur va avoir du mal à retrouver son gosse sans y laisser des plumes. Scénarisé par le romancier Olivier Douyère (auteur notamment de Scènes de crimes), le long-métrage reste un polar classique mais efficace, transformé à l'écran par Courtois en film d'action inspiré par ses prédécesseurs américains ou hong-kongais : vendetta surenchérie, flic désabusé mais impitoyable, plans à la John Woo, mère adoptive des bad guys aveugle mais dotée de dons de voyante, etc.
Alternant entre téléfilm plan-plan et actioner bourrin, Un Ange parvient à nous tenir suffisamment en haleine à grands coups de gun fights léchés et de tension palpable pour demeurer un film d'action tricolore convenable, violent et bien mené par un Richard Berry sous tension. À découvrir donc.