Un après-midi de chien ou "comment passer un put*** de bon moment"
Basé sur un fait divers réel qui s'est déroulé à Brooklyn durant l'été 1972, Dog Day Afternoon raconte un braquage où rien ne se passe comme prévu et relayé en direct par les médias télévisés.
La scène d'ouverture est absolument géniale, même si je ne suis pas grand fan de ce bon vieil Elton, quelques unes de ses chansons me plaisent, et cet Amoreena en fait partie, s'apparentant un peu (je trouve) à du Lynyrd Skynyrd. Durant ces trois premières minutes, on découvre les rues de Brooklyn, ses habitants et leur quotidien un jour d'été ensoleillé. La chanson fini sur les protagonistes principaux du film, les braqueurs, qui s'apprêtent à rentrer dans la banque.
Pour le reste, tout est dit dans le titre original. C'est une longue après-midi d'été caniculaire dans une banque, presqu'à huis-clos où les esprits s'échauffent pour un rien. D'un bout à l'autre du film, on a l'impression d'être dans l'action : on vibre avec les otages, avec la foule à l'extérieur, on rit même parfois et, surtout, on sue !
Al Pacino est bluffant, à son sommet, incarnant Sonny, un des deux braqueurs auquel on s'attache et qui tente, comme il peut, de négocier leur sortie sains et saufs de la banque avec les autorités policières. Pacino retrouve son partenaire du Parrain, John Cazale (l'homme à la filmo trop courte, mais parfaite), qui interprète Sal, un braqueur quelque peu simplet, pas sûr de lui et qui ne sera pas d'une grande aide durant la prise d'otages.
Le film aborde aussi un thème délicat pour l'époque qu'on aurait pas du tout soupçonné, l'homosexualité, et ce n'est qu'une plus-value, surtout avec un personnage comme Al Pacino.
On ne peut évidemment omettre la réalisation de Mr Lumet, parfaite de bout en bout, qui nous offre, au final, sans doute le plus grand film de braquage jamais réalisé !