Des choses pas très gentilles à dire sur ce film :
Avec le Chien de Florence de Felix Salten, les studios Disney ont mis la patte sur un bon filon qu’ils vont exploiter à maintes reprises en prise de vues réelles. Film assez basique Un candidat au poil se trouve être à la fois la suite et le remake de Quelle vie de chien !, la première adaptation, sortie en 1959. Dernier film de Robert Stevenson, un habitué du genre, il met en scène un aspirant district attorney (traduit par maire en VF) qu’une malédiction va transformer en chien aux moments les plus inattendus... au début du moins, puisque son rival mis au courant de ses déboires va rapidement mettre la main sur la cause de la malédiction qu’il va utiliser, naturellement, ad nauseam.
À l’écran, c’est compliqué. Le film souffre d’abord de son statut de suite : l’évocation d’événements antérieurs mais sans réelle recontextualisation à même d’asseoir un peu le récit rend l’ensemble brouillon, notamment parce que le charme opère de manière aléatoire. Pour le reste, les éléments s’enchaînent au petit bonheur la chance, parfois avec une rapidité qui pénalise autant la tension que les gags pour lesquels on a fait de la place. Tout n’est qu’effleuré.
Et puis c’est compliqué aussi parce qu’à l’image de la plupart des comédies familiales Disney en prises de vue réelles de l’époque, Un candidat au poil est pénalisé par un côté vieillot que son âge seul ne justifie pas. Pour tout dire, on peine à croire que le film a été réalisé au milieu des années 1970 tant le propos, l’image, l’humour, la caractérisation des personnages fleurent bon les années 1950. Niveau gags, ça va des quiproquos aux poursuites cartoonesques pleines de carambolages en passant par du combat de bouffe. Petit morceau de savoir inutile amusant quoique quelque part un peu navrant aussi, on peut lire ici et là que de vraies tartes ont été utilisées pour la scène de bataille de tartes... y compris lors des répétitions.
Autant dire qu’Un candidat au poil ne présente aucun intérêt.
Ou presque.
En effet, il est quand-même question de chien, de transformations en chien qui ont un côté Manimal mais avec du poil autour, et accessoirement, de chiens qui parlent... Parmi les morceaux de bravoure du film, une séquence restée célèbre voit le héros se transformer dans le bureau de son rival, mettre une patate à un type, en bousculer un autre qui va immanquablement éparpiller tous les dossiers qu’il avait entre les mains puis sauter par la fenêtre pour échapper à ses poursuivants qu’il achèvera de berner en enfilant un chapeau et en se cachant derrière un journal ouvert... La séquence alternant joyeusement recours à un vrai chien, type en costume et fausses paluches pour les gros plans.
Même si ses apparitions sont assez furtives, le comédien en costume de chien, sorte de serpillère de 1,80 m de haut, fournit à lui seul l’essentiel des moments marquants du film d’autant qu’il a tendance à apparaître lui-même déguisé, du combo imper-chapeau à la tenue de joueur de roller derby... et qu’il conduit des camions ou fait du vélo. Voilà, voilà. C’est globalement chiant mais on a parfois un petit su-sucre.
Je veux jouer au bingo des clichés avec ce film
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Ou sinon, je regarde juste les 50 ingrédients du bingo de ce film parce que c'est trop cool
Bonus
Enfant qui joue mal
Le monde est peuplé d’Emily et de Sam
Personnage > Agissement
À voix haute | Lit ou fait la lecture
À voix haute | S’entraîne avant de...
Contre-intuitif | Lance une répartie comique incongrue dans un moment dramatique
Course-poursuite | Court après un véhicule
Course-poursuite | Défonce volontairement un portail avec son véhicule
Fuite | Acculé·es au bord du vide, sautent
Interprétation | Tourne frénétiquement le volant alors que la route est droite...
Personnage > Caractéristique
Compagne/épouse qui apporte son soutien inconditionnel à son mari politicien en campagne
Enfant ou ado tête à claques
Maladie | A peur du vide
Ouh ! | Politicien·ne corrompu·e
Personnage > Citation
S’inquiète | « Oh-oh »
Personnage > Interprétation
En fait des caisses
Regard incrédule
Personnage > Méchant·e
À l’épreuve | Sous-fifre qui se fait berner comme un·e bleu·e
Personnage secondaire
Journaliste de terrain d’origine japonaise
Sbire neuneu
Réalisation
Compte à rebours (plateau de télévision)
Fin | Le mot FIN apparaît en toutes lettres à l’écran
Loose | Échappe des dossiers qui s’éparpillent au sol après avoir été bousculé·e
Média | Point de situation par un reportage télé, radio ou presse écrite
Réalisation > Accessoire et compagnie
Objet | magique
Tunnel de prison ou de camp de prisonniers
Type de la fourrière équipé d’un gros filet
Réalisation > Audio
Bruit exagéré | Balles qui ricochent contre du métal
Bruit exagéré | Coups donnés lors d’un combat au corps-à-corps
Course-poursuite | Effet Doppler
Habillage sonore | Il y a toujours des téléphones qui sonnent dans les scènes de commissariat
Scénario > Blague, gag et quiproquo
Calembour
Comique de répétition
Coup de feu parti par accident (gag)
Gag avec la police
Gag avec un animal
Gag cartoonesque
Gag cartoonesque | Traîné·e au sol par un chien qui tire sur sa laisse
Interprétation | Louche ou grimace après avoir reçu des coups
Interprétation | Roule des yeux
La porte s’ouvre sur un personnage qui s’apprête à frapper
Passe à travers une vitre : éjecté façon saloon (gag)
Quiproquo sur l’identité des personnages
Scène de présentation de chenil qui reprend les codes du film de prison
Scénario > Contexte spatio-temporel
Entrepôt qui abrite des activités louches
Scénario > Ficelle scénaristique
Active à son insu un sort ou une malédiction en lisant une incantation à voix haute
La personne qui sait la vérité n’est crue par personne
Thème > N’importe quoi
Accessoire | Gaspillage alimentaire
Trop con·ne | Ces gens font des trucs complètement con
Thème > Sexisme hostile à l’égard des femmes
Attitude, remarque et/ou stéréotype sexiste
Stéréotype sexiste | Heureusement que les femmes ont les pieds sur terre
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Barème de notation :
- 1. À gerber
- 2. Déplaisir extrême et très limite sur les idées véhiculées
- 3. On s'est fait grave chier
- 4. On s'est fait chier mais quelques petits trucs sympas par-ci par-là
- 5. Bof, bof ; pas la honte mais je ne le reverrais jamais ; y'a des bons trucs mais ça ne suffit pas
- 6. J'ai aimé des trucs mais ça reste inégal ; je pourrais le revoir en me forçant un peu
- 7. J'ai passé un bon moment ; je peux le revoir sans problème
- 8. J'ai beaucoup aimé ; je peux le revoir sans problème
- 9. Gros gros plaisir de ciné
- 10. Je ne m'en lasserais jamais