Décidément, j’ai beaucoup de mal avec les productions Disney en prises de vue réelles des années 70, entre réalisations sans ambition et suites médiocres, cette période n’est clairement pas la plus créative pour le studio. « Un Candidat au poil » souffre lui aussi de ce constat, suite facile de « Quelle Vie de Chien ! » réalisé en 1959 (et que je n’avais pas beaucoup apprécié), l’histoire repose sur les mêmes ressorts comiques et surtout la même intrigue, il serait donc à considérer comme du recyclage plutôt qu’une véritable continuité. Le personnage central, Wilby, qui a bien vieilli, et changer de tête au passage (j’y reviens) est candidat à la mairie de sa ville, sa campagne est malheureusement perturbé par le maléfice qui lui jouait déjà des tours dans le passé et qui présente l’inconvénient de le transformer en chien de berger.
Dean Jones (un acteur récurrent du studio) reprend donc le rôle de Wilby, pour des raisons honteuses. En effet, Tommy Kirk, qui était la star du studio dans les années 60, et qui jouait ce rôle, a eu le malheur d’avouer son homosexualité, et c’est le tout Hollywood qui lui a fermé ses portes, Disney y compris. Le rôle de Wilby fait donc aussi les frais de ce torpillage indigne, avec une récupération maladroite, car les deux acteurs ne se ressemblent pas du tout, même avec beaucoup d’imagination.
Au casting, on retrouve également Suzanne Pleshette et Keenan Wynn, qui ont déjà fait leurs preuves, et qui démontrent une fois de plus l’étendue de leur talent. Tim Conway est beaucoup moins agaçant ici que dans les autres films ou il apparait.
L’imagination ce n’est en tout cas pas ce qui caractérise ce film, qui est d’une pauvreté scénaristique incroyable, avec très peu de nouveauté en comparaison avec le premier opus. Robert Stevenson, le roi du divertissement chez Disney (il a tout de même réalisé « Mary Popins ») ne brille pas d’ingéniosité avec cette œuvre que je qualifierais de navrante.