On ne m'avait jamais fait pleurer avec un ventilateur
Je comprend les gens qui ne supportent pas le cinéma de Valéria Bruni Tedeschi.
Je n'en suis pas une grande fan.
Il y a dans ce film le même fort sentiment d'autobiographie.
Mais dans Un Château en Italie, la véracité de ses histoires d'amour (avec son amoureux et avec son frère),
transcende la fiction, nous éloigne de son nombril pour devenir des histoires universelles.
L'histoire d'un amour qui meurt et d'un amour qui nait.
Une forte émotion m'a saisie, une tendresse, une sensibilité qui m'a touché.
La justesse des situations, des fois tellement décalées que cela ne peut être que vécu,
le fil tendu des dialogues qui frôlent l'ubuesque, cette femme à la fois dingue et touchante,
le tout dans un univers drôle, poétique.
La famille. L'amour. L'héritage. La perte. Ce qui reste après tout ça.
Pas des sujet originaux, je vous l'accorde.
Néanmoins, on ne m'avait jamais fait pleurer avec un ventilateur ou une femme dansant avec des chaussures.
Avec Valéria, c'est fait.