Une décoratrice d'intérieur, qui a 40 ans, deux filles, et séparée de son mari, va rencontrer dans une soirée trois jeunes hommes qui veulent faire carrière à Hollywood, et ils se voient proposés d'être hébergés quelques jours chez cette femme en attendant de trouver autre chose. Sauf que l'un des trois, qui a 27 ans, a une relation avec elle, au moment où le mari de cette dernière revient à la maison.
Quand je vois Un coeur à prendre, la première chose qui me vient à l'esprit est que Reese Witherspoon ne prend AUCUN risque à faire une énième comédie romantique, genre où elle largement fait ses preuves, car là, je ne vois rien d'original là-dedans. La réalisatrice, Hallie Meyers-Shyer, s'est peut-être inspirée de l'histoire de ses propres parents, et illustres, en tout cas, elle a bien repris les recettes de sa maman Nancy Meyers, sauf que soit elle n'invente rien, soit l'ose pas aller plus loin, comme par exemple la fille ainée de Witherspoon qui souffre de phobie sociale.
On retrouve avec plaisir Michael Sheen dans le rôle de l'ex-époux qui revient en quelque récupérer celle qu'il lui manque alors que c'est lui qui a provoqué leur rupture, Candice Bergen qui vient cachetonner sur les quelques où on la voit, et il faut dire Reese Witherspoon dont la cinégénie est sans failles, et toujours aussi belle à 40 ans. Car là aussi, et ça n'est pas trop développé, un des arcs du film est dans le fait qu'elle sort avec un des trois garçons, qui a 27 ans, c'est donc une différence d'âge qui l'incommode ; il faut dire qu'en France, avec un certain président, nous sommes habitués, et puis même, c'est quoi le souci pourvu qu'ils s'aiment, sans jamais oser le dire ?
Mais là où ça aurait pu m'intéresser, c'est dans la quête des trois amis qui veulent absolument vendre leurs scripts à des producteurs, et ils vont rencontrer une perle rare, qui pourrait être Jason Blum. Tout ceci pour dire que si ça reste sympatoche, ça se voit aussi vite que ça s'oublie, ou l'inverse.