L'ale ou la cuisse
Henry Fonda est un jeune puceau fils de milliardaire qui, après avoir soigné ses velléités herpétologistes en Amazonie, tombe pendant la croisière du retour dans les anneaux étroits d'une belle...
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Tout de même grandement déçu par cette comédie.
C'est amusant de constater qu'il y a 60 ans, le coup du "j'te mens pour me foutre de toi mais finalement je tombe vraiment amoureux de toi" existait déjà. La différence, ici, c'est que c'est une femme qui se joue d'un homme un peu naïf (comme quoi "500 days of Summer" ne révolutionne rien). La première partie se déroule sur un paquebot, c'est assez mignon, on s'amuse. La deuxième partie est intéressante parce qu'on étire la rancune qui habituellement ne dure que 20 minutes avant les réconciliations traditionnelles. Mais c'est là que l'on est le plus déçu. L'auteur ne va pas très loin dans son développement, ça reste trop gentil. C'est dommage. Mais ça reste amusant. Notamment grâce aux nombreux sous entendus tout au long du film et que les arnaques, même si ça ne va pas aussi loin qu'on aurait pu l'espérer, se prêtent bien à la comédie. Autre gros défaut, c'est que le scénario comporte de grosses incohérences, au point qu'il est vraiment difficile de croire à ces mensonges. En même temps, on sait tous par expérience que plus c'est gros, mieux ça passe, mais comme le fait remarquer un personnage (comme pour marquer que le scénariste ne se préoccupe pas de ça), se marier sous un faux nom n'est pas très légal et semble impossible à réaliser aussi facilement.
Côté mise en scène, c'est assez simpliste, mais je trouve que plusieurs gags sont gâchés à cause d'un découpage-montage inadéquat. L'on regrettera notamment l'utilisation d'accélérés pour susciter le rire. Les acteurs sont tous très bons, mais l'on retiendra surtout le couple vedette qui fonctionne par complémentarité. Fonda est trop mignon en benêt de service et Stanwyck, pourtant pas une bombe, parvient à attirer le regard grâce à son charme et son bagout.
Bref, une comédie amusante, mais qui me laisse un peu sur ma faim ; Sturges aurait clairement pu aller plus loin (peut-être aussi aurait-il été plus audacieux de construire l'entière intrigue sur le bateau).
Bonus : http://image.noelshack.com/fichiers/2015/51/1450428061-the-lady-eve.jpg
Créée
le 29 nov. 2014
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