"The Wind Bloweth Where It Listeth"...enfin y paraît.
Un film qui mêle à la fois une extrême lenteur d'exécution et des non-dits qui donnent un sentiment plus que mitigé.
Le huis-clos se passe dans une prison (militaire ?) pendant l'Occupation. Fontaine (François Leterrier) arrive en fourgon en ayant au préalable tenté de s'y échapper. Il sera passé à tabac dès son arrivée.
Le lieu est froid, glauque. L'on n'y voit que les murs, les plans sont quasiment exclusivement rapprochés et centrés autour du personnage principal Fontaine.
Les 30 premières minutes sont très longues. "Voilà comment je vais faire pour m'évader", "et voilà comment je vais défaire ces planches de bois". Toute cette partie c'est presque un cours technique à la McGyver pour se barrer d'une geôle.
Le prévisible a une grande place également dans le scénario. C'est surfait. Tout semble facile pour le type. Les raccourcis sont nombreux (le vieux qui lui file du matos, le colis qui arrive pile la veille de son évasion pour lui permettre de tisser une corde, le gamin qui se pointe dans sa cellule et sans lequel il aurait eu du mal à se casser, etc etc). Mouais, c'est too much quand même. Et ça dure tout le film comme ça. Si vous cherchez la moindre surprise, c'est mort. Passez votre chemin.
Cela dit l'atmosphère pesante, les visages absents des gardiens et le focus sur ce détenu amène un caractère à la fois étouffant et symbolique à l'ensemble.
On est en 1943, cet établissement pénitentiaire est gardé par les Allemands et dirigé par les Français, enfin il me semble. C'est tout un pan de l'Histoire qui est là mis sur le tapis.
Car le Lieutenant Fontaine est (on l'apprendra vers la fin) accusé d'espionnage et d'avoir fait exploser un pont. Donc sbim condamné à mort. Les quelques fusillades dont là aussi l'on ne voit pas les images mais uniquement les sons, ramènent à ce que je disais plus haut; peu de choses sont montrées et c'est bien là où réside l'atmosphère lourde du film. Qui plus est avec un rythme à faire s'endormir un enfant hyper actif.
Toutefois on aurait pu s'attendre à une fin autrement plus excitante. Pas de twist ending, pas de revirement, pas de quoi fouetter une crème anglaise non plus.
Comme le dit le titre, c'est de l'évasion d'un condamné à mort dont il est question. Point-barre finalement. Mais bon il manque cette pincée de sel à la fin comme au sein-même de ce métrage pour lui conférer une autre dimension.
Mon sentiment est très partagé et la note générale ici ne reflète pas le niveau global.