Ce film, réalisé par John Schlesinger et sorti en 2000, n'est pas mal mais sans plus (mais tout de même mieux que ce que les critiques veulent bien nous faire croire !). C'est ici l'histoire d'Abbie et de son pote gay, Robert, qui, un jour couchent ensemble et engendrent ainsi un enfant. Ils décident malgré tout de le garder et de l'élever ensemble jusqu'au jour où Abbie rencontre un autre homme. Ce qui peut alors s'apparenter à une comédie romantique un peu fadasse (notamment à cause du synopsis mais également de l'affiche et du titre, autant en français qu'en anglais) se tourne en réalité, dans sa deuxième partie, vers un drame social des plus surprenants. En effet, je dois dire que je ne m'attendais pas vraiment à ce revirement de situation, surtout que le film commence réellement comme une comédie romantique ; je pensais même que Robert allait changer son fusil d'épaule et finir complètement avec Abbie. Mais finalement non, le film aborde un sujet par ailleurs encore tabou au début des années 2000 (et même encore aujourd'hui d'ailleurs), qui est l'homosexualité et l'homoparentalité. En six ans, Robert s'attache en effet à l'enfant et veut ainsi faire valoir ses droits en demandant la garde partagée, lorsqu'Abbie veut partir avec son nouveau mec. Mais le chemin à parcourir va être bien long et surtout semé d'embuches. Alors même si ce n'est pas subtil et même si nous ne sommes, bien-sûr, pas la hauteur d'un drame poignant comme "Philadelphia" par exemple, les scènes de tribunal donnent tout de même froid dans le dos et sont très bien écrites. On assiste alors aussi bien-sûr à la cassure d'un couple d'amis mais le film ne tombe pourtant, et heureusement, jamais dans quelque-chose de mièvre ou de larmoyant, tout est très bien dosé à ce niveau-là. Ce qui n'est en revanche pas le cas du rythme ! Effectivement, comme je l'ai dit plus haut, le film s'apparente, dans sa première partie, à une comédie romantique et accumule ainsi les longueurs, le film possédant par ailleurs un ventre mou. Concernant les acteurs, nous retiendrons surtout Madonna qui, malgré les mauvaises critiques à son encontre, livre une prestation très acceptable, de même que Rupert Everett, Benjamin Bratt et Neil Patrick Harris. "Un couple presque parfait" est donc un film plus malin qu'il en a l'air même s'il n'est effectivement pas extraordinaire.