Lors d'une soirée bien arrosée, une femme et son meilleur ami, homosexuel, couchent ensemble, et ce qui devait arriver arriva ; elle tombe enceinte. Elle garde l'enfant, lui va vivre avec elle tout en ayant des relations avec d'autres hommes, et il sera quand même le père du petit garçon. Jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'un autre, et qu'ils décident de partir loin, avec l'enfant, ce que le père va contester et aller en justice.
Film souvent conspué et rabroué, couvert (ironiquement) de Razzie Awards, j'avoue ne pas comprendre ce torrent de haine ; j'ai même lu pire film des années 2000. Est-ce à cause du sujet, de la présence de Madonna ? Alors, je ne vais pas le défendre à tout prix, mais je trouve qu'il parle d'un sujet peu évoqué, maladroitement certes, mais qui est la parentalité. On sait qu'implicitement, elle ne se situe pas forcément au niveau du sang, mais souvent aux liens que le père (de substitution) a avec l'enfant. Ici, le personnage de Rupert Everett est homosexuel, il ne le cache pas, mais son fils est sa raison de vivre. Raison qui va être bouleversée lors du soudain déménagement de Madonna et son nouveau mec, Benjamin Bratt, car lors du procès pour la garde, de lourds secrets sont évoqués.
On sait que un couple presque parfait fut le dernier film réalisé par John Schlesinger, et que, comme Rupert Everett, il est homosexuel : le sujet a dû forcément leur parler, car à l'époque, le droit de ces gens dits anormaux (le mot est lâché dans le film) se réduisait à rien. Aujourd'hui, cela a bien entendu évolué, je connais assez mal le sujet, il ne restait donc plus que la passion d'Everett pour se battre.
Et franchement, l'acteur y est très touchant, car sa plaidoirie est sans doute celle de l'homme, qui vient des tripes. Heureusement que l'acteur est là, parce que pour Madonna, je pense que c'est un spectre d'actrice, tellement elle n'a AUCUNE expression ; de plus, ça me fait sourire qu'elle soit une prof de yoga dans l'histoire tellement elle s'emporte, et surtout vu les muscles qu'elle a.
Il y a sans aucun doute un côté militant dans The next big thing, avec la présence également de Neil Patrick Harris, lui aussi homosexuel, mais c'est fait avec tellement de gros sabots, avec un côté bourgeois parfois pénible, qu'il est dommage que le véritable message soit enfoui quelque part.
Le réalisateur décèdera quelques années après ce dernier film, nous laissant un goût amer...