Alors qu'il a tué sa cible, à savoir un dirigeant africain, un assassin est à tour pris en cible par ses anciens employeurs.
On le sait, la Hammer était en perte de vitesse dans les années 1970, ses films d'horreur à l'ancienne n'intéressaient plus grand monde. Un dénommé Mister Shatter fait partie de cette tendance survenue à la mort de Bruce Lee où les arts martiaux étaient devenus à la mode ; d'où l'alliance, improbable sur le papier, entre la Hammer et la Shaw Brothers. Tournage à Hong Kong, emploi d'acteurs locaux (dont Ti Lung), une star américaine en tête d'affiche (Stuart Whitman) , et bien entendu Peter Cushing comme caution anglaise, celui-ci jouant d'ailleurs le méchant. Les coulisses furent aussi mouvementées, avec le renvoi du premier réalisateur Monte Hellman et la reprises du tournage par le patron de la Hammer Michael Carreras pour au final une sortie deux ans plus tard, dans l'oubli.
Pourtant, le film est loin d'être inintéressant, à juger la scène d'intro où le tueurs à gages élimine sans sourciller sa cible, un dignitaire africain qui faisait des folies de son corps, ou les nombreuses bastons où on retrouve plusieurs acteurs de la Shaw. D'ailleurs, ces moments semblent mieux filmées que les autres, ne serait-ce pas un réalisateur de la firme qui a repris ça (un peu comme dans La légende des 7 vampires d'or) ? Il y a aussi un intérêt historique, dans la description de la ville, où on voit Hong Kong semble naitre de la terre, avec ces bâtiments en perpétuelle construction. Enfin, il y a le plaisir de voir Peter Cushing en mode pantouflard, dont les quelques minutes de présence (sans doute bien payées) sont un bon prétexte pour des vacances. Ce qui fait une coproduction Hammer/Shaw tout à fait mineure, mais étrange, comme bien souvent dans ces collaborations d'un autre type.