Sans doute l'un des Billy Wilder les plus "purement" comiques, ce "Un, Deux, Trois" est un épuisant exercice de frénésie, qui s'aventure sur le terrain royal des screwball comedies de Hawks : non dénué d'arrière plan politique (la critique du capitalisme sauvage américain est d'ailleurs restée plus moderne que les blagues faciles sur le délabrement du communisme), mais sans réelle profondeur morale ou psychologique (ce qui le distingue donc des "grandes" comédies de Wilder), il s'agit d'un film de pur plaisir, dans le tourbillon insensé duquel il faut accepter de se laisser entraîner pour en jouir le plus possible. [Critique écrite en 2005]