Un, deux, trois par raisin_ver
Film fou et porté par l'éblouissant James Cagney, Un deux trois monte crescendo alors qu'il démarre déjà sur un rythme endiablé.
Les trente dernières minutes sont d'ailleurs monumentales tant il se passe de choses toutes plus improbables alors que la maîtrise du film par Wilder est exemplaire, elle fait même oublier les fades Otto Piffl, Scarlett Hazeltine et Phyllis MacNamara emportés par l'énergie de l'inoubliable acteur des films de gangsters de la Warner.
Ce qu'il y a d'encore plus fou toutefois est de retrouver dans ce film l'écho de Ninotchka de Ernst Lubitsch auquel Wilder participa en tant que scénariste. Sur un thème semblable, Wilder reprend quantité d'éléments qui, alors que 20 ans séparent les deux films, sont toujours valables et pertinents. On retrouve même certaines figures notamment celles du trio impayable Iranoff, Buljanoff et Kopalski (avec l'épatant Félix Bressart dans le lot) du film de Lubitsch transformé pour l'occasion.
Le film est très bon toutefois et ne nécessite pas de connaître celui de Lubitsch pour être apprécié car, une fois le début - assez lourd - avalé, il file tout seul lancé comme une fusée. Et Fraülein Ingeborg est à croquer.