Manèla Labidi a réussi son premier film. C'est drôle, intelligent. Il y a des dialogues savoureux, des personnages attachants, loufoques, névrosés qui se lâchent enfin face à la psy qui les écoute. La salle rit beaucoup devant cette galerie de portraits irrésistibles. La réalisatrice évoque avec humour les traditions, le machisme ambiant, les lourdeurs administratives dont cette Tunisie post-révolution ne s'est pas encore débarrassé tout à fait.
Golshifteh Farahani est parfaite et crédible dans le rôle de Selma, une psy qui revient dans son pays natal, accompagnée du portrait de Freud, après ses études et plusieurs années d'exercice à Paris.
La dernière scène, très jolie et toute en retenue, m'a beaucoup plu...