Le goût de la vie
Un drame assez léger ou l on découvre un médecin de campagne (Jean Rochefort) qui pour ne pas penser à l échec de son mariage prend sous son aile un jeune dépressif (André Dussollier) et prend le...
le 19 juin 2024
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Antoine (Daniel Ceccaldi) surgit d'un bosquet, en survet marron, et on ne saurait dire si sa fuite est coupable au beau milieu de la forêt ou s'il s'inquiète de quelque chose d'autre. Il découvre une voiture encastrée dans un arbre. Il y a du sang mais personne dans le véhicule. Il cherche l'aide de son ami le Dr Morin (Jean Rochefort) qui chasse pas loin d'ici sur ses terres. Ensemble ils mettent la main sur un jeune homme en semi coma éthylique et lui sauvent la vie.
François (André Dussolier) a essayé de se suicider - pas de la manière la plus simple. Les deux anges gardiens grands bourgeois font un étrange pari durant la convalescence du jeune homme. Le Dr Morin est persuadé de lui redonner le goût à la vie, pire de le rendre heureux en 15 jours. A la clé, 6 caisses de Médoc (le vin hein pas les barbituriques). A partir de là, le Dr Morin fera tout pour satisfaire son invité ; fins repas, brunette danoise dans la patte, parties de chasse ... mais le bien être est la dernière chose que cherche le désespéré, qui n'aura pas d'autre objectif que de pourrir la vie de son "bienfaiteur". C'est Boudu sauvé des eaux à la sauce Chabrol.
Dès le générique on y pense, ce grain d'image 70's, lettrage jaune, musique inquiétante, campagne française. Plutôt bon d'ailleurs mais qui souffre de certaines longueurs. Et disons-le d'emblée, l'intérêt repose essentiellement sur le casting : Rochefort en bon vivant façon film de Bertrand Blier, Lafont en secrétaire lubrique, Ceccaldi en con qui porte un survet Adidas. Le jeune Dussolier galère un peu du coup devant autant de rôles sur mesure (et à leur climax).
Le registre du jeune journaliste impuissant suicidaire qui décide de foutre le bordel dans la vie du Dr semble hors de sa portée. Il va de soi qu'un Dewaere aurait été 1000 fois plus convaincant dans le rôle du malade inquiétant.
Une découverte sympathique plus aboutie que certains films du Chab', mais qui aurait mérité d'être montée avec un bon quart d'heure de moins.
Créée
le 13 mai 2022
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