Un jeune couple, Alex (Ben Stiller) et Nancy (Drew Barrymore) ont décidé d'investir dans un duplex à New-York. C'est une bonne affaire, s'il n'y avait Mrs Connely (Eileen Eissell), une vieille dame qui habite l'étage au dessus de leur appartement. Cette petite mémé semble innocente et d'humeur fragile, mais les deux jeunes propriétaires vont vite découvrir qu'elle a l'esprit encore vif et que la cohabitation pourrait s'annoncer difficile…
Si j'en lis les quelques critiques sur le ouaib, Un duplex pour trois n'a pas rencontré un grand succès, certaines reprochant aux personnages de manquer de définition. C'est pourtant ce qui fait selon moi l'intérêt du film : notre petit couple n'est pas aussi gentil que ça et cette petite vieille n'a rien d'une Tati Danielle. Les personnages sont suffisamment nuancés et l’humour est doucement noir, à coups de petites vacheries entre voisins.Je suppose que c'est ce qu'a compris aussi la petite critique du Monde citée sur la jaquette « une comédie d'une méchanceté jubilatoire ».
Il est probable que certains attendaient du film qu'il prenne parti dès le départ sur « qui est le gentil », entre ce jeune couple désireux de se créer un foyer et cette vieille dame qui veut garder ses habitudes. La fin révèle ce qu'il en est vraiment, et c'est même dommage d’avoir éclairci ce qui n’aurait pas dû l’être, mais cette comédie n’avait peut-être pas les épaules assez solides pour assumer son cynisme.
Un duplex pour trois est assez agréable. Les acteurs jouent bien. Danny de Vito assure une réalisation soignée, c’est pour l’instant son dernier film en tant que réalisateur. La rivalité de voisinage est un sujet déjà vu et revu dans la comédie, notamment américaine. D’ailleurs seulement deux ans après ce film Danny de Vito joue un voisin encombrant dans le bien nommé Voisin contre voisin. Un duplex pour trois comporte quelques gags déjà vus et n’ambitionne pas d’être particulièrement innovant. Mais grâce à ses personnages, c’est une petite surprise qui a ses bons moments.