Ce film, comme tant d'autres, ne fera pas exploser les records du box-office.
C'est certain.
Car il s'agit là de l'archétype de ce que l'on appelle - parfois avec un brin de condescendance - un "petit film".
Autrement dit un film avec un budget de production qui ne ferait même pas lever un sourcil à un quelconque producteur juif de blockbusters hollywoodiens, un film sans casting de stars "bankables", un film sans effets spéciaux labellisés "VFX-PIXAR and Co", un film sans bande-son tyrannique composée par Hans Zimmer, un film sur lequel aucun distributeur ne dépensera des millions de dollars pour en assurer une promotion... "Global World".
Et pourtant.
Et pourtant... Quel bon film.
Je dirai même plus : Quel putain de bon film !!
Ce film démontre une nouvelle fois qu'avec une bonne histoire "toute simple", un scénario bien construit, une réalisation et un montage qui n'ont rien de transcendants, certes, mais qui servent très bien l'histoire, des acteurs peu connus mais qui, néanmoins, jouent "très juste", on peut procurer au public un plaisir et une émotion maximale.
Le pitch, pourtant, pouvait faire craindre le pire.
L'histoire d'un jeune papa célibataire qui élève seul son petit garçon de 3 ans.
Un père "isolé" (on a le droit de le dire, ça, à l'instar des femmes, "père isolé" ?) qui exerce un petit boulot de laveur de carreaux.
Un humble et discret héros du quotidien qui s'occupe au mieux de son enfant.
Un père qui, atteint d'une grave maladie, n'a plus que quelques mois devant lui.
Mais un papa doux, attentionné, aimant, qui n'aura de cesse de mettre à profit le peu de temps qu'il lui reste pour rechercher la meilleure famille adoptive pour son petit Michael.
On pourrait craindre en effet, à lire ça, de tomber sur une grosse guimauve de mauvaise facture, un mélo dégoulinant de mièvrerie et de bons sentiments de pacotille.
Un mauvais mélodrame dont l'unique objectif serait de vous faire chialer coûte que coûte en utilisant toutes les plus grosses mauvaises ficelles de la sensiblerie bon marché.
Croyez-moi, il n'en est rien. C'est tout le contraire même.
Car ce qui empêche cette idée de départ de tomber dans la daube mélodramatique façon "Love story", c'est qu'elle est traitée avec une divine simplicité, une émotion retenue, une parfaite justesse des situations et des sentiments. Avec une intelligente pudeur.
Le film d'Uberto Pasolini est comme une toile impressionniste. Une juxtaposition de petites touches légères et évanescentes qui, rassemblées, forment un tout cohérent, profond, magnifique.
Ce film est une vraie pépite d'émotion.
Tout comme, côté Série, "Derek" peut l'être.
Et puis, petit bonus :
En ces temps chaotiques envahis de néo-féministes hystériques qui n'ont de cesse que de faire passer tous les hommes pour des loups brutaux et sanguinaires à l'encontre de toutes les femmes, pour des violeurs obsessionnels ou pour des oppresseurs congénitaux du genre féminin, il est rassérénant de voir une œuvre qui témoigne qu'un homme, un homme d'aujourd'hui, un homme du quotidien, un homme parmi les hommes, un homme "comme tous les hommes", bref... un homme "normal" est, tout autant qu'une femme, capable de bons et beaux sentiments.
Il est, lui aussi, capable de dévouement altruiste, d'abnégation totale, de tendresse et d'amour infini pour son enfant.
Ce film dit un énorme "MERDE !" à Alice Coffin et sa haine pathologique du genre masculin et à toute sa clique de suiveuses féministes échevelées ou, inversement, au crâne rasé, adoratrices du clitoris et du broute-minou.
Boudiou...qu'est-ce que ça fait du bien !! Un vrai cri primal...
Ce film m'a ému.
Emu jusqu'au larmes, même.
Je ne peux que vous le recommander.
Et si la scène finale du film ne procure chez vous aucune émotion c'est qu'à coup sûr, vous voterez Micron à la prochaine élection présidentielle...