Un été 42 par Moizi

Ce film avait un peu tout pour me plaire, mais une fois visionné je me dis que si les USA avaient perdu la guerre, que ça soit Hitler ou Staline qui l'emporte, peu importe on n'aurait jamais toléré tant de mièvrerie et c'est pas plus mal...

Alors oui, il y a quelques petits trucs sympathiques, comme le coup de l'appendicite qui entraine une mammectomie, quelques mimiques, ou bien juste le fait qu'il n'y ait pas réellement d'intrigue à proprement parler, qu'il s'agit juste de la vie et des amours d'un jeune garçon sur une île pendant la seconde guerre mondiale. Mulligan prend d'ailleurs le temps de montrer ce qui se passe, mais à force de trop étirer les scènes on perd le côté réaliste et on sent que c'est pas la réalité, ou la vérité, mais que c'est juste là pour la blague (je pense à la scène dans la droguerie où le mec met mille ans à demander des capotes) et forcément toute empathie s'envole, parce que le type maladroit avec les filles, qui a le béguin pour une femme plus vieille, on peut s'identifier, se voir ado, mais là c'est juste pas possible, c'est plus un crétin fini qu'autre chose.

Et c'est un peu pareil tout le temps, le film traite de choses intéressantes, bien qu'assez calibrées, pour finir par être trop dans le ringard pour être prenant. On parle d'un film où les jeunes attachent leur pull autour de leur cou pour aller sur la plage... Rien que ça... Comment veux-tu être crédible ?

Niveau ringards, les ralentis sur la fille sont d'un ridicule, de même que la tête du héros lorsqu'il aperçoit sa bien aimée. Je veux bien qu'on puisse se trouver démuni face à une belle fille, surtout lorsqu'on est jeune et puceau, mais là, il y a des limites à tout. Parce que mine de rien le film manque de tendresse, d'érotisme, de vérité en fait qui ferait que je croirai à ces situations, à ce type gauche.

Après je n'ai pas passé un mauvais moment, parce que tout ce qui est censé être drôle fonctionne plutôt pas mal et que la fin est assez mélancolique et que j'aime la mélancolie... Mais bon, ce n'est pas la folie non plus.