Un été brûlant par Jocaste
Monica Bellucci et Louis Garrel, un duo sur lequel je n'aurais pas parié au départ.
Et pourtant, cela demeure un excellent choix.
Bellucci, parfaite en femme prisonnière, se débattant tant bien que mal, pataugeant dans l'amour trop envahissant de son mari. Garrel, qu'on a l'habitude de voir dans des rôles romantiques et torturés, mis à l'écart (Les bien-aimés), ou hésitant entre plusieurs amants (Les chansons d'amour) se dévoile ici dans un tout autre contexte : possessif, jaloux, presque haineux envers quiconque regardera sa précieuse épouse. Il se révèle acide, a la réplique cinglante et le regard mauvais
Son mal-être persiste tout au long du film, il demeure en arrière-plan, déteint sur ses amis, nous envenime.
J'ai tout particulièrement apprécié les plans, d'une extrême longueur : Bellucci et Garrel ont su jouer de très longues séquences, avec une infinie justesse.
Je note également le jeu de l'autre couple, Céline Sallette et Jérôme Robart (on excuse à ce dernier un rôle dans Joséphine, ange gardien en 97 : c'est pas moi qui le dit, c'est commeaucinema.com), très naturels et précis.
Bon choix de musiques également, je relève la chanson sur laquelle Bellucci danse pendant une éternité : Truth begins de Dirty Pretty Things.
Bémol : Je concède que ce film ne relève pas d'une action folle, et qu'il n'y a pas des rebondissements à perte de vue. Cependant, on se laisse aisément bercer et séduire par ce scénario. A voir, même si on aime les grosses productions américaines. (Bah oui, moi aussi j'aime les Marvel !)