Le cinéma de John Landis est assez typique de l'époque, et les sujets abordés de manière souvent grinçante peuvent être qualifiés parfois de "sociétale".
Mais j'arrête là le parallèle.
Je reviens donc à ce fauteuil pour deux, qui est une critique acerbe du pouvoir de l'argent, du pouvoir de l'environnement, bref du pouvoir de ceux qui ont du pouvoir et d'autres qui ne l'ont pas .
Et cette comédie a ce coté sympa par le fond de traitement mais aussi un coté un peu pourri par les sujets abordés, et la corrélation entre 2024 et 40 ans auparavant.
Ce fauteuil pour deux, c'est donc l'histoire d'un homme bien sous tout rapport, qui a tout, la situation, l'argent, la femme, les cartes du club house, la confiance de tous et toutes.
Bref toutes les planètes sont bien alignées.
Et de l'autre coté un homme fourbe, escroc, voleur, manipulateur, qui vit dans un environnement pauvre et en plus il est noir.
Bref tous les stéréotypes parfait du riche et du pauvre, avec ses excès que l'on peut ne pas apprécier dans ce film de 83.
Et donc nous allons suivre la descente aux enfers de l'excellent Dan aykroyd et la montée au sommet d'Eddie Murphy.
Et pour revenir sur Eddie Murphy, son cinéma et ces mauvais films sont légions, mais un fauteuil pour deux restera pour moi avec son flic de Beverly Hills un film digne de ce nom.
L'évolution dans cette société d'un brave gars qui devient du coup, un trafiquant, et surtout une "persona non grata" auprès de tout ses soi disant amis.
Et voilà qu'une fée se penche sur lui, et c'est une prostituée au grand cœur, en la personne de la délicieuse Jamie Lee Curtis.
Un fauteuil pour deux, c'est dont cette histoire en guise de mauvais conte de fée, qui veut démontrer une chose, c'est que l'argent et le pouvoir fait a peu près la pluie et le beau temps.
C'est parfois drôle, c'est enlevé, c'est cynique, c'est très limite aussi sur les clichés, mais il n'en reste pas moins qu'un fauteuil pour deux est une comédie amusante et qui peut faire un peu réfléchir sur certaines manières pas très nettes utilisées en 83, qui sont probablement toujours d'actualité en 2024.
Pour ma part je retiendrai la réalisation dynamique, et le coté burlesque et pathétique de l'histoire porté par un excellent trio d'acteurs.
A voir ou revoir aussi pour le duo digne du Muppet show, les Duke & Duke brillamment interprétés par Don Ameche et Ralph Bellamy, les as du pari à la con.